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Microsoft : une prime à la capture

Boro

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Dernière plaie à s’être abattue sur la planète Windows, le ver Conficker d’abord signalé à l’automne dernier a semble-t-il fait une réapparition remarquée début janvier sous une nouvelle forme tout aussi virulente, puisqu’elle aurait fait 3 millions de victimes supplémentaires sur une estimation de 9 millions à la mi-janvier, et ce malgré la publication d’un patch par Microsoft.

Pas de quoi fouetter son Steve Ballmer serait-on tenté de dire, sauf qu’à Redmond on semble avoir tellement peu goûté la farce que Microsoft a semble-t-il réactivé son fonds pour chasseurs de primes, en offrant 250 000 $ en échange de tout renseignement qui conduirait à la capture du créateur de Conficker.

L’un des sites américains qui relate l’information rappelle au passage avec gourmandise le buzz dont la Marine Nationale (française donc) avait fait les frais la semaine dernière, selon lesquels l’infection d’un PC – la machine :langue – de La Royale aurait cloué au sol une partie de ses aéronefs, notamment des Rafales. Contacté par téléphone, le ministère a démenti toute indisponibilité de matériels sensibles, les dommages collatéraux se limitant à la déconnexion du réseau INTRAMAR de communication fax/téléphone, le poste infecté par une clef USB n’ayant eu le temps que de contaminer 2 autres machines. Contrairement à d’autres forces armées, le réseau opérationnel dont dépendent les matériels sensibles n’est pas interconnecté au réseau extérieur. Au passage, notre interlocuteur confirmé l’absence de Mac ou de Xserve dans le parc informatique de la Marine Nationale.

C’est en novembre 2003 que Microsoft avait créé un fonds de 5 millions de dollars pour aider à la capture des créateurs des virus les plus dommageables pour son image de marque (lire Pendez-les haut et court !!!, à la suite de la vague de virus qui avait déferlé chez les utilisateurs de PC cet été-là (lire SoBig, plus c’est gros…), mais c’est également à ce moment que l’on peut dater le début de la prise de conscience générale vis-à-vis de la vulnérabilité de Windows aux attaques de toutes natures. C’est également cette prise de conscience de ses clients qui avait obligé Microsoft à mobiliser dans l’urgence des moyens humains et finnciers considérables pour réaliser une refonte pratiquement de fond en comble sur le Service Pack 2 de XP, distrayant autnt de ressources nécessaires au développement en temps et en heure de Vista. On connaît la suite…

Dernière vache-à-lait de Redmond, la suprématie de Windows Server est d’ores-et-déjà contestée de plus et plus par des solutions open source, et tout porte à croire qu’Apple s’apprête à poser quelques banderilles supplémentaire dans l’échine du mastodonte (voir Changement de cycle à Cupertino?, même si IBM semble avoir réussi à désactiver la bombe à retardement que représentait le débeauchage de son VPen charge des serveurs lames, et 10.6 serveur : aperçu des nouveautés). Le service Grands Comptes de Microsoft a-t-il perçu un début de bronca ? Lassées d’être tenus pour des vaches-à-lait, certains clients ont-ils menacé de changer de crémerie ? Tout porte à croire que le géant du logiciel a pris l’affaire au sérieux, concient de la publicité détestable.

Notre interlocuteur au ministère de la Défense s’est contenté de souligner que les décisions stratégiques d’équipement des armées était prises par la Délégation à l’Information et à la Communication de la Défense : il faut espérer que, là comme ailleurs, la réflexion fera son chemin…

BusinessInsider