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Macrosoft Blues Unplugged

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La menace à peine voilée de Kevin Browne lors de l’ouverture de MacWorld, comme quoi Microsoft pourrait abandonner le développement pour Mac agite les commentateurs. Ainsi, Charles Haddad, dans Business Week qui, en tremblant un peu, étudie les alternatives possibles à la suite Office. Question fonctions, il faut un peu bricoler entre quelques applications autonomes, mais la facture finale laisse rêveur…
Smile When You Say That, Microsoft

Quant à Tim O’Reilly, il a profité d’une réunion à Seattle pour faire un crochet à la MBU. Il n’y a pas trouvé le patron, ce cher Kevin profitant de longues vacances (?!), mais obtint quand même un entretien de trois quarts d’heures avec le Directeur du Marketing, Tim McDonough. Celui-ci plaida la cause de la Macintosh Business Unit, qui selon lui, ne ménage ni moyens ni efforts pour notre plateforme et surtout OS X, et annonça même quelques nouveautés (indéterminées) dans les six mois à venir. Il précisa en outre que les paroles de Kevin Browne ne devaient pas tant à la proximité de MacWorld qu’à l’échéance toute proche du contrat de cinq ans qui lie les deux entreprises. Cela dit, comme le rappelle Tim O’Reilly, la MBU est un “très petit département dans une très grande firme”, elle ne dépend même pas de la division Office, mais de la consumer division, en charge des souris, trackballs, webTVs et autres Xbox…

En réponse à l’inquiétude, cette fois de McDonough, concernant la lenteur de l’adoption d’OS X par les mac users, le chroniqueur-éditeur fit valoir un tout autre point de vue, basé sur le succès des ventes de l’un de ses ouvrages consacrés à ce système, et les réactions de ses clients. Invitant les représentants de Microsoft à la conférence qu’il organise fin octobre sur le sujet (tiens, ils n’ont pas pensé à y aller d’eux mêmes ?), il attira leur attention sur le fait que la communauté des utilisateurs du nouvel OS est faite d’utilisateurs de Mac traditionnels autant que de switchers, issus de Windows ou de Linux. Cela n’a pas du calmer notre marquetiqueur, surtout quand O’Reilly lui a suggéré ensuite qu’une bonne campagne de promo en direction de ces gens-là, qui ont aussi besoin d’outils bureautiques, pourrait les gagner à utiliser Office plutôt que Open Office ou AppleWorks. À moins qu’ils n’aient une dent contre Microsoft, ajouterais-je entre nous, mais je ne vois vraiment pas pourquoi… Pour finir, rencontrant un autre cadre de Microsoft dans une salle de conférence, il nota que c’était un iMac G4 qui pilotait l’écran mural. Laissons-le conclure : “Ainsi, l’attraît des nouvelles machines d’Apple est ressenti jusqu’à Redmond. Et je parie que je n’étais pas le seul sur le campus avec un iBook ou un TiBook dans ma sacoche…”.
Followup Mac Conversation with Microsoft

Si cela nous éclaire sur la situation et les positions des uns et des autres, cela ne change rien au fond des choses, pas plus que le réel engagement de la MBU en faveur du Mac. Le bras de fer s’est bel et bien engagé, sur un fond d’incompréhension notoire, qu’elle soit simulée pour des raisons stratégiques ou bien signe d’une rupture imminente. Nous ne devrions pas tarder à avoir quelques échos de la négociation pour la reconduction du contrat, et guetterons avec intérêt les annonces d’Apple dont certaines pourraient bien en dire long et peser lourd dans l’avenir de cette collaboration ambiguë.

– En complément, retour sur les 24 h chez Microsoft de vunet.fr (à qui est empruntée la photo de Kevin Brown qui illustre l’article), A Look at Microsoft’s Macintosh Business Unit, et Microsoft’s Mac Business Unit resisting .NET push, sur ThinkSecret