Capharnahome

Nous connaisssions les webcams, grâce auxquelles quelques particuliers nous parsèment la planète de mini-loftstories version single ou double. ll y avait aussi les homepages, et maintenant les blogs persos, certains même dont le narcissisme exarcerbé nous fait parfois toucher à la révélation de l’existence surprenante du monde vu par un autre nombril que le nôtre. Mais si Mathew MacClintock fait des émules, j’ose à peine penser à la nouvelle race de sites dont la mode pourrait débarquer un de ces jours dans nos navigateurs.

Le truc, c’est que ce n’est pas une passion, que ce webmaster de 35 ans et Chicago a et partage en HTML, mais, il l’avoue, une obsession. S’il y a un toubib dans la salle :

“J’aime vraiment les listes et la documentation et tout ce genre de choses“, confesse McClintock par téléphone de son travail au Columbia College. “J’ai tendance à faire beaucoup de listes de choses : les choses que j’ai, celles que j’ai faites. J’adore le Palm Pilot. J’ai une base de données de tout le monde au collège et de toutes les classes, ce qui ne sert à rien puisque je n’en ai aucune (de classe). Mais il y a quelque chose de très rassurant dans le fait d’avoir ce type d’information structurée“.

La tentation de nomenclaturer le monde environnant est commune et part probable d’une personnalité bien équilibrée, mais l’ennui, c’est que MacClintock est passé du Palm au Mac, dont les dangereuses capacités multimédia ont fait basculer son affection au stade aigü. L’imagination débridée par les merveilles de la technologie, il a entrepris ce que son amie qualifie comme étant “comme la rencontre entre Krafterk et Charlie Brown”[[“À cause de la précision technique de la musique de Kraftwerk, et du côté familier, volubile et bonhomme du personnage des Peanuts.”]].

Voilà donc de quoi il s’agit, pour ceux qui ne sont pas directement allés voir par eux même plutôt que de subir les effets de ma propre obsession, l’écriture… Dans son site très Hic et Ah, le courageux 15 Minutes Hero du jour n’enlève rien : il nous met le haut, le bas, et l’entresol. Parcourant sans repos les paysages médiatiquement vierges de son home sweet home, il y exerce la tâche pointilleuse d’un relevé à l’ambition exhaustive[[Exception faite des pièces que sa compagne s’est réservées pour un usage normal, bien qu’à tendance artistique.]] , en photographiant tout ce qui ne bouge pas, jusqu’au fond des tiroirs.

En visitant ce musée du Bric à brac étalé là comme l’exposition naturelle d’une galerie non-commerciale, on pense à ces méthodes d’anglais[[Ou de française, à la Systrans.]] basées sur l’illustration, dont on peut-être sûr qu’elles ont traumatisé son enfance. D’ailleurs, je vous laisse, j’y retourne pour tenter de développer ma théorie en y découvrant une preuve irréfutable. Je vous tiens au courant mais je ne vous promets rien, seuls 70 % de la maison ayant été répertoriiés, et pas encore les cartons au fond du garage, et là, je suis sûr…

Cahier de vacances pour les studieux, navigation à vue pour les autres :

– Do You Know Where His Keys Are?, sur Wired niveau débutant motivé.

– Viens chez moi, je te montrerai ma brosse à dents illustré et même traducté sur demande.