—Quand Leopard n’y voit que du bleu… —
Ils sont taquins les cousins-de-chez-Bill-en-face, et ils n’ont pas attendu l’annonce des 2 millions de copies de Leopard pour le mettre en boîte… Il faut dire qu’un certain nombre d’utilisateurs qui avaient ingénument entrepris d’installer le nouveau félin sur leur disque dur sans au préalable le remettre à plat ont connu une expérience familière à bien des utilisateurs de PC : leur machine plantée sur un écran bleu du plus mauvais effet.
Passons sur la réaction de certains utilisateurs dans les forums, prêts à passer plusieurs heures angoissées devant leur écran en attendant sans doute la résurrection des kernels ; Apple a assez rapidement reconnu le problème, et proposé une porte de sortie consistant à tenter de réinstaller Leopard, après avoir isolé les dossiers système précédent dans un dossier intitulé Previous Systems. La 2e solution avancée consiste à supprimer à la ligne de commande les applications “ d’optimisation ” supposées avoir mis la panique, grâce au terminal. Dans les deux cas La Pomme conseille tout de go de se passer de leurs services, Application Enhancer semblant être visé sans cependant être nommé.
Ce qui est ballot, c’est que les designers de chez Apple avaient cru pouvoir faire les intéressants en matérialisant dans Leopard les icônes des PC présents sur le réseau d’un magnifique écran-bleu-de-la-mort, lorsque celles-ci sont visualisés dans la nouvelle interface Cover Flow du Finder, dans un clin d’œil vachard au stigmate indélébile de l’instabilité supposée chronique d’un PC sous Windows (voir la dépêche du 29 novembre).
Steve Jobs s’était quant à lui fendu sur le communiqué de presse annonçant ce matin le cap des 2 millions de copies pour le félin d’un sibyllin : “les fonctionnalités innovantes de Leopard reçoivent d’excellentes critiques et incitent davantage de gens que jamais à choisir le Mac ”(voir la dépêche).
De quoi raviver en tous cas de vieux souvenirs pour certains switchers de la première heure. Pour un peu, on en appellerait aux mânes d’Ellen Feiss, tiens : puisqu’on vous le répète que ce n’est pas beau de se moquer et qu’il faut prendre la peine d’installer proprement !