Les majors au piquet
C’est encore un peu tôt pour le dire, mais ça serait tellement bon que j’anticipe.
La société d’avocats Milberg, Weiss, Bershad, Hynes & Lerach a en effet saisi récemment la court de Justice de Los Angeles, suite aux remarques de deux particuliers californiens, à l’encontre des grandes maisons de disques : le groupe Universal Music de Vivendi Universal, BMG Entertainement de l’allemand Bertelsmann, EMI, Sony Music et AOL Time Warner. Selon ce cabinet de spécialistes, les disques possédant un système de protection contre la gravure, ayant pour conséquence de ne pas permettre la lecture sur PC ou Mac, ou présentant une qualité de son moins bonne que celle des CDs qui en sont exempts, ne devraient pas pouvoir être vendus car cela viole le droit qu’ont les possesseurs de musique d’en faire des copies personnelles. De son côté, le représentant des majors’ companies ainsi mises en cause se gausse avec l’arrogance habituelle que l’on connaît chez ces gens-là, traitant la plainte de “puérile” : “les créateurs de musique ont le droit de protéger leur propriété conte le vol, au même titre que les propriétaires de n’importe quelle propriété. Les studios de cinéma et les développeurs de logiciel ou de jeux vidéo protègent leurs oeuvres depuis des années, et personne n’a jamais songé à déclarer que ces pratiques étaient inappropriées, encore moins illégales“. On est content d’apprendre que les créateurs de musiques sont les maisons de disques et non pas leurs artistes (lesquels, dans leur immense majorité, n’ont même pas remarqué de différence de revenus depuis l’arrivée du MP3). Quoi qu’il en soit, la plainte est jugée recevable pour l’heure, et stipule notamment que les CDs “protégés'” sont en fait des produits défectueux, tout en leur reprochant de n’être pas identifiables. Il est en effet impossible, lorsque l’on achète un disque, de savoir s’il possède ou non un système de protection. D’après Mansfield, “c’est comme la roulette russe“. La mauvaise qualité des CDs “protégés” ainsi que le fait qu’ils ne puissent être lus sur certains supports pourtant prévus pour “interfère avec ledroit qu’a tout consommateur de copier, jouer ou transférer sa propre musique pour ses besoins personnels, non commerciaux, sur d’autres supports“. Le but de la poursuite serait de forcer l’interdiction à la vente de ces disques, ou bien l’obligation d’y voir figurer une mention stipulant qu’ils sont équipés d’un système de protection. Un but corrolaire serait d’obtenir des dédommagements, par les sociétés impliqués, pour les coûts de réparation des ordinateurs de certains consommateurs, victimes de ces protections. On attend la suite avec impatience.
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