La Wii, cousine du Mac ?
“Alors, que penses-tu de la Wii ?”
La question m’ayant été à maintes reprises posée durant les dix derniers jours, j’ai, un peu interloqué, commencé à m’interroger – non pas sur ce que je pouvais effectivement penser de la dernière console Nintendo, mais sur le fait qu’on demande mon avis de manière récurrente.
“Alors, que penses-tu de la Wii ?”
La question m’ayant été à maintes reprises posée durant les dix derniers jours, j’ai, un peu interloqué, commencé à m’interroger – non pas sur ce que je pouvais effectivement penser de la dernière console Nintendo, mais sur le fait qu’on demande mon avis de manière récurrente.
“Alors, que penses-tu de la Wii ?”
En effet, s’il n’est pas rare que collègues, famille ou amis me sollicitent sur des questions relatives au Mac, à Windows, au réseau et aux nouvelles technologies en général, mon absence absolue de talent et d’intérêt pour le domaine du jeu vidéo est également de notoriété publique. Par quel étonnant ricochet logique m’étais-je donc mû subitement, dans l’esprit de mes proches, en interlocuteur naturel pour évoquer la Wii ?
“Alors, que penses-tu de la Wii ?”
Ma première conclusion a été que la Wii devait, suite à un lancement marketing particulièrement réussi, probablement être le centre d’un nombre impressionnant de conversations, et de l’attention universelle des Français de 7 à 77 ans. Un rapide tour de la presse généraliste m’a convaincu du contraire : si le lancement européen de la nouvelle Nintendo a bénéficié d’une couverture médiatique correcte, on est bien loin de l’affichage généralisé et superlatif dont la XBox 360 et la PS2 avaient, en leur temps, bénéficié, et que le “buzz Wii” gardait des proportions raisonnables.
Alors… que puis-bien penser de la Wii ?
En quoi tous ces gens ont-il bien pu penser que j’avais un avis tranché et pertinent sur la Wii ? Ne serait-ce pas en raison d’une proximité, réelle ou supposée, entre la Wii et le Mac ?
Il faut bien avouer que l’examen de cette idée fait apparaître des similitudes de conception ; passons outre l’habillage blanc, qui n’est plus l’apanage des produits Apple depuis que ceux-ci l’ont rendu “tendance” ; mais cette fameuse télécommande par exemple, pensée pour être le prolongement du corps, à l’inverse des pads habituels qui exigent une parfaite dextérité des pouces et snobent le reste du corps ; son irruption ne rappelle-t-elle pas l’apparition de la souris, qui soudain permettait à l’utilisateur de supprimer un fichier en l’attrapant et en le posant dans la corbeille (plutôt qu’en tapant un “DEL truc.txt”) ? Et que dire de cette volonté de faire un produit utilisable rapidement par tous, plutôt qu’une machine pour les “hard gamers”, cible habituelle des consoles de salon – quand de son côté, Apple a toujours insisté sur le fait que ses ordinateurs étaient destinés à tout un chacun, et non à des spécialistes d’informatique…
A vrai dire, l’on jurerait que Nintendo a calqué son produit sur les attentes des MacUsers et sur les valeurs qui font la force du Mac : simplicité, convivialité et prise en compte de l’utilisateur.
Et il y a fort à parier que cette petite nouvelle sera la console de jeu préférée des fans de Mac, le palliatif rêvé à la trop petite ludothèque Mac. Moi-même, qui n’ai pas eu de console depuis l’Atari 2600, et fais preuve depuis toujours… d’une absence absolue de talent et d’intérêt pour le domaine du jeu vidéo, je me demande si…