Comment obliger votre Mac…
Que sont les pauses-café devenues ? A mesure qu’augmentait la puissance des ordinateurs, il est s’est avéré de plus en plus difficile de quitter en toute bonne foi son poste de travail informatique pour s’aller se délasser entre collègues devant le distributeur de boissons chaudes.
Tous ceux qui ont connu l’informatique dans les années 80 savent bien qu’il suffisait alors de lancer une opération moyennement complexe pour voir interminablement s’afficher sur l’écran une barre qui n’avait de progression que le nom (0.3 % done, please wait) et se voir ainsi dédouaner de son inactivité – forcée, forcément ; alors qu’aujourd’hui, quand graver un CD ne prends que trois minutes et que les calculs des effets sous Photoshop sont démesurément optimisés, il faut faire preuve d’une belle inventivité pour coincer tranquillement la bulle.
Dans le but de vous aider à éviter tout surmenage, nous allons tenter de vous fournir quelques pistes pour générer efficacement de l’inactivité. Il va de soi que nous ne vous conseillons en aucun cas d’appliquer les méthodes suggérées ci-dessous.
Méthode 1 : La sauvegarde de données
Toute votre production étant évidemment cruciale pour l’avenir de votre entreprise, il vous faut fréquemment sauvegarder le fruit de votre travail. Même si, dans son immense bonté, votre hiérarchie vous a doté d’un graveur de dernière génération, fièrement estampillé « 52x », ne créez vos CD-ROM de backup qu’en vitesse « x1 » : il est prouvé (heu… ou plutôt couramment admis) que le taux d’erreur augmente à mesure que croît la vitesse de gravure – et vous ne voudriez pas, pour quelques minutes mesquinement gagnées, mettre en danger le résultat de semaines entière d’intense et constructif labeur, n’est-ce pas ? Le même argument de fiabilité est également opposable à tout excité qui voudrait vous convaincre d ‘effectuer votre gravure en activité de fond, en continuant à utiliser votre machine à vos tâches habituelles…
Plus efficace encore que le CD-R, la sauvegarde de données sur un « support à défilement longitudinal » – en clair, une cartouche DLT, DAT ou apparentée – offre des débits tellement ridicules qu’il vous faudra parfois plusieurs heures pour y dupliquer le contenu de vos disques durs. Et comme la restauration desdites données prend sensiblement le même temps, vous vous créez du même coup un nouveau moyen (à réserver pour le lendemain, n’exagérons rien) de faire travailler votre ordinateur durant de longues minutes sans que votre intervention, ou même votre présence, ne soit requise.
Enfin, vous pouvez, si vous êtes en veine d’insolence, mettre à profit la méthode couramment utilisée des « sauvegardes croisées », qui consiste à copier les données d’un ordinateur sur un second, et vice-versa. Toute l’astuce consiste alors à créer des conditions de copie les plus désastreuses, les moins optimisées possibles ; ainsi, vous vous garderez bien d’exploiter les capacités du tout beau réseau gigabit, mais ferez en sorte de faire transiter vos données via Internet, en ouvrant, sur l’ordinateur « récepteur », un accès FTP ou AppleShare, et en vous y connectant par son IP publique. Cette manipulation étant parfois compliquée à effectuer dans un réseau d’entreprise, un pis aller consiste à intercaler un hub 10 BaseT entre les deux ordinateurs.
Vous équiperez de préférence ces ordinateurs de câbles ethernet que vous aurez confectionnés vous-même après un repas bien arrosé ou une nuit blanche (cumuler les deux n’est pas conseillé, le risque de se sertir l’index avec la pince spécifique n’étant pas négligeable) ; cette fabrication « maison », certes fastidieuse, n’en est pas moins nécessaire, car il arrive (oh, bien rarement, mais ne prenons pas le risque) que des câbles, même acquis à un prix dérisoire dans une gargote wintellienne de la pire espèce, fonctionnent remarquablement bien.
NB : si vous êtes habile de vos mains, pensez à faire réaliser vos travaux de câblage par un petit cousin un peu demeuré ou un enfant d’âge préscolaire, c’est plus sûr.
La suite : Méthode 2 : La casse…