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Prospective

2001 , l’odyssée du haut-débit

MacGregor

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Introduction…

Tout le monde en parle de cet Internet rapide, de connexions haut-débit, d’un surf enfin libéré des contraintes financières et de temps. Le troisième millénaire devrait logiquement voir un déploiement rapide de cette technologie qui signera (à long terme) la mort définitive des bons vieux modems 56 Bps…même à la nouvelle norme V92 ! Alors, 2001 sera t’elle bien l’année du haut-débit? Car énormément de domaines seront normalement touchés par cette augmentation de vitesse en tant que référence de transmission : Internet bien sûr, mais aussi la téléphonie mobile (protocoles futurs GPSR & UMTS), bien que ce domaine soit sûrement le grand perdant en 2001 de cet accès haut débit…Nous allons essayer d’y voir plus clair avec ce dossier.


Définition du haut-débit…

Il faut d’abord essayer de cerner de près cette nouvelle technologie multiple dans le domaine de l’Internet, de la téléphonie mobile. L’avantage du haut-débit pour être succint, c’est que vous pouvez sur Internet par exemple, visionner des films vidéos en temps réel sans perte de qualité, sans saccadement. Ou bien télécharger des fichiers volumineux en quelques minutes, en lieu et place des longues heures fastidieuses liées aux contraintes des modems RTC actuels qui plafonnent en download à 4 / 4,6 Ko/s maximum. De plus, vous pouvez surfer de façon permanente et continue sans vous soucier de la facture téléphonique qui ne court plus vu que vous êtes abonné de façon forfaitaire (attention toutefois aux conditions de dépassement d’upload facturées dans certains abonnements au câble). Rien que cela pour le Web, c’est énorme et apporte un confort d’utilisation accru. Les mordus du réseau ne me démentiront pas ! Ensuite, dans le domaine de la téléphonie mobile, le haut-débit vu par le protocole GPSR (actuellement en cours de déploiement) mais surtout UMTS (début 2002 en théorie pour un déploiement massif), va vous permettre (hormis les contraintes matérielles incontournables liées au téléphone portable et à son écran entre autre) de surfer rapidement comme sur son Mac à la maison. De plus, vous bénéficiez de cette liberté nomade qui vous permet de vous connectez tout le temps et n’importe où, du moment que votre opérateur téléphonique soutient votre réseau à cet endroit. Donc l’on voit bien que cette révolution du haut-débit est vraiment très importante dans le domaine de l’Internet, comme dans celui de la téléphonie mobile (bien que ce dernier soit chahuté en ce moment).


Le réseau des réseaux…

Aujourd’hui si vous désirez vous abonnez à Internet par le biais d’une connexion dite rapide, vous avez deux grands choix qui s’offrent à vous : le câble et l’ADSL (Assymetric Digital Subscribe Line). Le satellite ou bien encore la boucle locale radio sont mis de côté car ces technologies ne sont pas encore commercialisées de façon permanente à l’heure de ce dossier, mais elles constituent bien évidemment l’avenir du haut débit au même titre que l’ADSL et le Câble que nous étudions. Cette dernière technologie a le mérite de se servir des fils de cuivre actuellement installés chez vous et qui vous servent à téléphoner et à vous connecter de manière classique (modem analogique 56Kbps protocole V90). Je mets de côté les connexions Numeris RNIS qui ne seront plus d’actualité dans quelques temps, mais qui ont préfigurées les joies d’un accès rapide au réseau à l’époque de la fin des modems 33,6 Kbps, ainsi que les lignes spécialisées 1 ou 2 Mbits de point à point qui coûtent très chères, et sont réservées à un usage professionnel.

1) ADSL

Quel drôle de nom pour une liaison internet haut-débit. Cette technologie tire son potentiel (hormis la rapidité de transfert) de son installation sur le réseau téléphonique (les fils de cuivre) actuel existant. En fait, à la différence du Câble (nous verrons cela plus loin en détails), il n’y a pas de dépendance envers la bande passante des utilisateurs. Et c’est énorme ! Plus vous êtes connectés et plus cela peut ralentir votre surf personnel et égoïste. Mais c’est lié au choix et aux nouvelles restrictions qu’impose la technologie câble. Alors que l’ADSL n’est pas contraint à ce genre de mésaventures. La seule limitation des débits vient du fait de votre proximité (plus ou moins de 4kms) du central téléphonique dont vous dépendez. Il faudra juste donc déménager…:-)

Donc voici une technologie qui tient assez bien ses promesses en fonction de votre lieu de résidence. L’installation de cette technologie chez vous s’avère assez simple aujourd’hui. Au lancement de l’offre ADSL, il fallait une bonne heure au technicien de France telecom pour venir apposer les filtres nécessaires sur vos prises téléphoniques analogiques pour vous permettre de l’utiliser. Maintenant (au 01/02/2001) les filtres fastidieux et assez "encombrants" sont en fait remplacés par trois prises gigognes (les mêmes que pour le téléphone) qui s’installent sur la prise mère. Donc il faut 2 secondes pour les installer ces nouveaux filtres, progrès non-négligeable. Ensuite, le modem Alcatel fourni en location (ou à l’achat) vient se connecter sur le port Ethernet du Macintosh. Vous insérez la galette logicielle pour installer EnterNet 300 (en anglais…) le soft qui s’ apparente à Remote Acces en fait d’où vous lancerez la connexion/déconnexion. Vous ne bénéficiez donc pas d’une IP fixe, elle change toutes les 24 heures. Après quelques secondes de processus d’installation, vous redémarrez et vous voici près à vous connecter au réseau. Pour ce faire il faudra tourner sous système 8.5 minimum jusqu’à la version 9. Notez que MacOS 9.1 n’est pas supporté "offciellement ", mais cela fonctionne sans aucun problème. Le logiciel EnterNet met à la poubelle au redémarrage l’extension "Internet config extension" version 2.0.7 introduite par MacOS 9.1 pour la remplacer par la version 2.0.5 de l’OS antérieur.

Accueil Netissimo vous permet de vérifier le bon fonctionnement de la connexion, et Accès Internet vous emmène directement sur le réseau des réseaux. Il ne reste plus qu’ à appeler le Tableau de Bord TCP/IP pour y entrer les adresses DNS et le nom de domaine de votre provider. Voilà, quelques minutes suffisent à vous installer une connexion ADSL sur votre machine. Les débuts de cette technologie sous MacOS n’ont pas été aussi conviviale, faut-il le dire une nouvelle fois?…:-)

2) Le Câble
Voici l’autre façon de se connecter de façon permanente et à haut débit, la technologie du Câble. Il faut toujours un modem qui se connecte sur le port ethernet du Macintosh, seulement la connexion ne se fait plus par la prise téléphonique traditionnelle mais par une prise du réseau câblé, à l’instar de la télévision numérique. Autant les providers seront légion lorsque le dégroupage sera effectif et France Telecom plus en position de monopole; autant dans le cadre du câble c’est différent. Il n’y a qu’un seul opérateur par ville et sa concession est de 20 ans généralement. Donc pas de choix possible, il faut en passer par là. Ce qui est ainsi dommageable, car votre fournisseur câble est plus cher que celui de la ville voisine vous ne pourrez pas bénéficier de ses tarifs. C’est quand même très gênant ce monopole légalisé. Si on doit déménager tous les 6 mois, il vaut mieux rester en mode analogique…:-)

A la différence de l’ADSL, aucun logiciel tierce ne doit être installé, il faut juste régler le TDB ci-dessus en choisissant connexion Ethernet et puis c’est tout. L’adresse IP n’est pas non plus définitive et fixe, mais elle change beaucoup moins souvent que dans le cadre d’une connexion ADSL.
Le problème du Câble vient de la division de la bande passante entre utilisateurs car les opérateurs ont sous-estimé la demande et ne font pas trop d’efforts pour augmenter cette bande passante, cela nécessite des investissements financiers. Alors ils n’ont pas trouvé mieux que de la diviser entre les utilisateurs et d’imposer dans certains cas des facturations pour tout dépassement d’un certain quota de données que vous envoyez vers l’extérieur. Hallucinant ! Concrètement, si vous êtes le seul dans votre immeuble à vous connecter vous bénéficiez de la totalité de la bande passante, donc de débits élevés. Si d’autres personnes se connectent en même temps que vous dans cet immeuble (c’est un exemple, l’immeuble…), vous devrez partager votre disponibilité de surf avec lui, c’est ce que l’on appelle la bande passante. C’est ce que l’on appelle aussi se faire léser dans le cadre de certains opérateurs bien évidemment…qui se reconnaîtront si ils lisent MacPlus !

De multiples offres existent, de multiples opérateurs sont sur le marché. Le dégroupage est officiel depuis le 1 janvier 2001 et France Telecom perd son monopole sur la boucle locale (les derniers fils jusqu’à chez vous) laissant les concurrents proposer leurs offres. Mais visiblement ce n’est pas effectif en pratique, juste en théorie. Si bien que l’Autorité de Régulation des Télécommunications (ART) somme l’opérateur historique d’accélérer le pas sous peine de sanctions. Ainsi, laissant encore quelques mois pour que la " loi " soit appliquée et les opérateurs réellement concurrentiels entre eux. Donc les offres se multiplieront. Voici les liens sur Internet pour vous aiguiller dans vos choix et dans vos recherches en ce qui concerne les technologies haut débit et les offres du moment au 6 février 2001.

Les Offres et les technologies rapides : http://www.net-illimite.org/
http://www.insomnews.com/
http://perso.wanadoo.fr/fiweb/adsl.htm
http://hautdebit.isocfrance.org/
http://www.dslvalley.com/
http://wanadoo.fr
http://www.club-internet.fr
http://www.mangoosta.fr
http://www.chello.fr
http://www.noos.fr

Les Offres francophones :
http://www.bell.ca/FR/home_static.asp
http://hautevitesse.sympatico.ca/accueil.html
http://www.cable.ca/pages/index2.html
http://www.belgacom.com/
http://www.africances.com/afrint/isp.asp
http://www.riq.qc.ca/
http://www.thedirectory.org/acc/QC8461.htm


Les tests et conseils :
http://www.grenouille.com/
http://www.adsl-france.org/

Le monde de la téléphonie…
Voici le domaine où les surprises sont de taille. En effet, le problème vient d’éclater suite aux enchères en guise d’attribution des licences UMTS pour donner des allures de haut débit à nos téléphones portables GSM qui auraient du vieillir…
On attendait beaucoup du monde de la téléphonie mobile en matière de haut débit, surtout avec 20 millions d’abonnés à ce type de service en France (estimation décembre 2000). Mais les enjeux financiers ont pris le pas sur les sevices dans un premier temps, lorsque l’on voit que l’installation d’un réseau et donc l’attribution de licence UMTS pour obtenir une fréquence, coûtent près de 50 milliards de francs, donc 762 245 062 euros. C’est ainsi que deux acteurs de poids se retirent du marché, laissant France Telecom et SFR seuls pour 4 licences ! Le monde à l’envers, mais au vu du prix je les comprends. Tout a commencé avec en France l’introduction de services dont nous n’avons visiblement pas besoin : le Wap. Tout le monde y a cru, mais les caractéristiques techniques de cette technologie sont trop faibles pour voir un réel décollage de ce que l’on s’accorde à appeler désormais un flop terrible. Un taux de transfert de 9600 bps, un écran de mobile réduit à sa plus simple expression, bref rien de taille pour asseoir un succès. Surtout que le besoin induit par cette offre n’existe pas vraiment (confère article sur le Wap MacPlus).
Alors on attend donc le successeur de cette technologie mort-née, le GPRS dans un premier temps pour 2001. Ce standard nous offrira une connexion identique à celle que nous connaissons sur modems RTC 56 Kbps V90 (et bientôt V92). Normalement son introduction se fera en fin d’année 2001 dans le meilleur des cas. Mais les surprises en matière de téléphonie mobile sont récurrentes en ce moment, donc méfiance…:-)

L’UMTS incarne donc la seule vraie alternative révolutionnaire pour se servir de son mobile dans des conditions très confortables, voir idylliques. Seulement le coup de théâtre du 31 janvier dernier pourrait rallonger jusqu’en 2008 l’arrivée d’une technologie prévue pour 2002 / 2003. Alors quid du m-business? Idem, pour l’instant ça ne décolle pas et cela est très mal parti pour des start-up qui font de l’accès Net sur mobile leur fonds de commerce. Car pas d’achats ou pas de publicité, pas de recettes et donc le schéma de viabilité n’est plus positif pour ces entreprises nées des nouvelles technologies. La situation de la téléphonie mobile est donc à l’inverse de la tendance haut débit que nos ordinateurs sont en train de connaître assez rapidement et progressivement dans chaque foyer qui est connecté sur le réseau des réseaux.

Conclusion…
Le haut débit est au coeur des débats et des enjeux financiers pour l’avenir. C’est de toute façon une évolution incontournable de la nouvelle économie, des nouvelles technologies et du plaisir des internautes qui ne souffriront pas éternellement des débits rachitiques de nos bon vieux modems analogiques. Seulement, cela pourra prendre plus de temps que prévu, nous l’avons vu précédemment. Et puis les tarifs pour accéder à cet Internet haut débit sont encore trop élevés pour que la majeure partie des gens accèdent aux joies de l’Internet rapide. 2001 va donc asseoir un peu plus l’avènement du Web de demain, mais en fin d’année nous ne devrions pas voir un réel changement de façon radicale. il faudra encore attendre…
La boucle locale radio est un sérieux challenger face au Câble et à l’ADSL. Mais initialement prévue pour pallier aux carences techniques de lieux isolés (province, campagne) que ne peuvent assumer les méthodes de connexion dites classiques (ADSL&Câble), elle s’oriente visiblement vers les seuls marchés dits rentables : PME/PMI dans les agglomérations urbaines ! Tout le contraire de sa réelle utilité en fait, et de nombreux déçus le font savoir. Et puis il y a énormément d’entrepreneurs qui espéraient beaucoup dans le déploiement de cette technologie dans les zones à faible densité urbaine. Que vont-ils faire? On n’a pas le droit de vivre en province et de se connecter de manière rapide, tout ça à cause de manipulations et d’enjeux financiers. C’est tristement déplorable et ne contribuera pas (entre autre) à réduire cette fracture numérique dont tout le monde parle en France. Vous vous étonnez encore que nous soyons à la train en matière de nouvelles technologies? Moi non, quand je vois les décisions, et ce qui les motivent réellement, dans cette étrange pays à forte capacité technologique mais incurablement à la traîne des nations numériques jusqu’à présent.