L’iMac est mort !
Le renouveau d’Apple restera à jamais incarné par cette luciole verte, que l’on connaît désormais sous le nom d’iMac. Symbole du succès retrouvé depuis que Steve Jobs a repris cette entreprise légendaire à l’agonie, qu’il avait pourtant cofondé avec Steve WOZNIAK. Depuis le mois de juillet 1998, où nous découvrîmes le bonbon coloré, les différentes déclinaisons de cette gamme grand public n’ont cessé de se succéder.
Nouvelles couleurs, nouveaux modèles, différentes classes de gamme. Aujourd’hui à Tokyo lors du Macworld du Japon, l’iMac est devenu Flowers & Dalmatiens. Il a signé son arrêt de mort, en se payant le luxe d’incarner le pied de nez de Steve aux confrères de sa profession. Le CEO d’Apple s’est donc sûrement fait plaisir, en sortant une mise à niveau de son produit complètement folle, mais démontrant à qui veut l’entendre que le concept de l’iMac est terminé. Du moins dans sa forme actuelle. Son successeur est visiblement connu, il se nomme le Cube (dans une nouvelle forme?) et il est en quête de ses nouveaux clients…
iMac, la folle aventure Et puis la luciole arrive, symbole de la prise en main de Steve de sa "firme" et symbole du renouveau dans le concept relationnel du public et de l’ordinateur personnel. Après l’avoir inventé en 1984 (ce fameux PC), Apple se devait bien de revenir sur le premier plan en lançant l’iMac. | |
Mais Cupertino est revenu dans ce monde qui va vite, très vite. Pour cette époque, un iMac vendu en France 1520 Euros TTC, possédait un assez bon rapport qualité-prix par apport aux machines de la pomme vendues en parallèle sans écran. Pour la première fois le Macintosh devient plus abordable. Et Steve le veut ce grand public. Il a compris que cette base d’acheteurs potentiels est plus rentable que les niches spécialisées fidèles au Macintosh depuis des lustres. Il faut diversifier les ventes du Mac, sous peine de mourir asphyxié. Alors il veut le séduire, et se lance dans des mises à niveaux de la machine tous les 6-8 mois environ. Décliné en modèle unique, il va se voir adjoindre des petits frères (4 en plus) pour devenir une glace numérique aux cinq parfums.
On ne vend plus du mégahertz, on essaie de vendre du plaisir. Et ça marche, les ventes s’envolent, le Japon est fou de ces lucioles colorées qui ne prennent pas de place sur un bureau dans un pays ou l’espace personnel est limité. La glace commence à fondre au soleil de la réalité, alors on éjecte les coloris qui ne marchent plus et l’on en place des nouveaux. Entretemps on sort des mises à jour purement matérielles (capacité disque dur, mémoire ou chip graphique) pour ne pas rester trop en retrait de la guerre de performances imposée par les cousins Wintel. Steve essaie de nous faire changer : "la puissance n’est plus importante, il faut arrêter cette guerre stupide qui ne mène à rien".
Certes, le CEO d’Apple est un visionnaire hors-pair, mais il ne tient pas assez compte de la réalité que nous, brebis numériques, sommes obligés de supporter. Le monde d’en face
n’à que faire des visions de Steve ou de la révolution du hub digital. Les écrans deviennent des 17 pouces en standard, le processeur va plus vite et les prix s’effondrent. Mais l’iMac
qui aurait pu nous offrir un sacré rapport qualité-prix dans ses dernières configurations
avec un ticket à 1065 Euros TTC s’éloigne depuis février 2001. Les prix des nouvelles robes flambent, et la gamme grand public le devient de moins en moins. Même avec un graveur…
Les rumeurs sur le concept A chaque Keynote nos espoirs sont déçus. Car inconsciemment, même si Steve nous a dit qu’il fallait arrêter de comparer, nous ne pouvons nous empêcher de lorgner vers les machines Wintel. Depuis l’an 2000 les écrans 15 pouces ne survivent que sur des configurations entrée de gamme à moins de 915 Euros. Or l’ iMac ne possède pas ce ticket tarifaire, donc nous pouvons trouver légitime d’être floué sur la marchandise. Et c’est le cas, même si le flowers est rigolo et que iTunes vient se greffer sur le disque dur. Je ne parle même plus du processeur graphique qui même s’il n’est pas réellement dépassé, ne peut que nous indigner par sa date de sortie technologique. ATI Rage Pro, Ultra ou 128; c’est du pareil au même. Il fallait un électrochoc qui n’est pas venu. |
Aveuglement Apple, ou bien stratégie planifiée ? Aujourd’hui, certains sites de rumeurs parlent d’un iMac avec écran plat d’une réelle diagonale de 15 pouces offrant l’espace d’affichage d’un écran cathodique de 17 pouces. Cette rumeur se fonde sur le fait de la baisse des prix qui touchent les coins plats LCD actuellement. C’est sûr, mais il ne faut pas rêver. L’iMac est un concept, un symbole. Il est le sauveur de la firme, il doit mourir dignement et non changer son concept. Car l’écran cathodique actuel fait partie de son concept, et de son prix de revient. La seule évolution possible serait donc de changer de concept. Le Cube prendra le relais?
Le Cube, le successeur? | |
Pas de ports PCI, comme la luciole. Pas de possibilités de la faire évoluer comme un PowerMacintosh G4. Pourrait-il de fait commencer à prendre la place de l’iMac ?
Peut-être… De moins en moins de clients pour le bonbon, des ventes encore anémiques pour le Cube. Le principe des vases communicants pourrait-il fonctionner dans ce cadre là ?
Apple pourrait garder la gamme iMac jusqu’à sa fin de vie totale, et proposer un écran plat
15 pouces pour un prix défiant toute concurrence si acheté en bundle avec un Cube.
Cette solution médiane pourrait ne pas être complètement dénuée de sens.
Mais l’avenir nous le dira, car Steve Jobs est quand même un garçon plein de ressources,
et faire des prédictions avec lui, relève de l’exploit!
C’est la seule certitude de la Rédac’…:-)
- image 147 x 209
- image 200 x 264
- image 135 x 163