L’iPhone pour les nuls
Maintenant que l’iPhone est lancé et bien lancé, nous pouvons tenter de résumer tout ce qui attend les futurs propriétaires de l’engin… et vous proposer une petite Foire aux Questions sur le sujet !
Maintenant que l’iPhone est lancé et bien lancé, nous pouvons tenter de résumer tout ce qui attend les futurs propriétaires de l’engin… et vous proposer une petite Foire aux Questions sur le sujet !
Combien coûte l’iPhone ?
L’objet est disponible en deux versions :
– 4 Go pour 499$ (369 euros)
– 8 Go pour 599$ (442 euros)
À cela, il faut rajouter le prix d’un abonnement mensuel à un opérateur de téléphonie. Apple a décidé de s’acoquiner avec AT&T pour le lancement aux États-Unis. Nos deux larrons proposent donc plusieurs formules :
– 59,99$ : 450 minutes, 200 SMS, 5000 minutes soirs et week-ends
– 79,99$ : 900 minutes, 200 SMS, illimité soirs et week-ends
– 99,99$ : 1350 minutes, 200 SMS, illimité soirs et week-ends
– 119,99$ : 2000 minutes, 200 SMS, illimité soirs et week-ends
– 169,99$ : 4000 minutes, 200 SMS, illimité soirs et week-ends
– 219,99$ : 6000 minutes, 200 SMS, illimité soirs et week-ends
Il existe également des tarifs familiaux et des spéciaux à destination des consommateurs déjà clients d’AT&T (à partir de 20$). Tous ces abonnements incluent en sus le transfert de données (e-mail et web) illimité ainsi que le Voicemail, toutes choses incongrues en Europe où ce type d’options est facturé au prix (très) fort. C’est pourtant quasiment obligatoire si l’on souhaite profiter au mieux de son iPhone…
Il est possible de commander son iPhone sur l’AppleStore, où il est disponible sous 2 à 4 semaines.
Et j’ai quoi dans la boîte ?
Comme au bon vieux temps de l’iPod première et deuxième génération, Apple s’est montré généreuse avec l’iPhone. On trouvera ainsi dans la boîte, outre l’iPhone à proprement parler, un chargeur-secteur, un dock, une paire d’écouteurs façon iPod, un câble USB de charge, un livret, deux autocollants Apple, ainsi qu’un chiffon pour nettoyer l’engin. Pas d’étui et une boîte au final plutôt moche, mais qu’importe le flacon !
Comment l’iPhone s’en sort-il dans la vraie vie ?
Voilà une excellente question. Si Apple nous a abreuvé de nombreuses vidéos avant le lancement, celles-ci étaient sujettes à caution au niveau de la rapidité ou de l’ergonomie de l’interface.
– Le clavier virtuel. L’écran tacile de l’iPhone a fait couler pas mal d’encre numérique, notamment à cause de ce fameux clavier virtuel. Les premiers tests lus ici ou là nous font penser que comme souvent, tout n’est affaire que d’entraînement. De plus, Apple a multiplié les petites innovations, comme cette loupe qui vient magnifier le texte ou l’aide à la frappe (une bulle propose un mot que vous auriez mal tapé).
Il est également possible de passer d’un clavier numérique à un clavier normal. Reste à savoir comment Apple va se débrouiller avec nos accents… Il existe une version “format paysage” du clavier, mais uniquement avec Safari. Va comprendre !
– Navigation internet. L’absence de 3G a fait tiquer pas mal de gens. Mais il faut savoir qu’aux États-Unis, cette norme est quasiment absente du paysage, contrairement à l’Europe. Du coup, c’est l’Edge qui prend le relais, et cette norme s’avère suffisamment rapide pour surfer sur GoogleMaps – mais c’est moins bien pour Safari, qui se sentira plus à son aise avec le wifi. AT&T a d’ailleurs renforcé son réseau Edge quelques heures avant le lancement officiel de l’engin… Un lecteur de MacBidouille a même réalisé quelques tests de rapidité : entre 16 et 25 K/s, ce qui reste assez honorable.
– Prise de photo. C’était la grande inconnue de l’iPhone, celle sur laquelle Apple ne s’était pas particulièrement étendue… Et pour cause, puisqu’elle ne propose que le strict minimum : pas de zoom, pas de flash, un capteur de 2 mégapixels somme toute banal pour un smartphone de cette catégorie, bref, pas grand chose à en tirer.
– Les applications. Au nombre de 12 (sans compter bien entendu les fonctions téléphone, e-mail, iPod et Safari, présentes en pied de page), celles-ci proposent divers moyens de justifier le tarif du forfait. Text permet d’envoyer des SMS, dans une interface proche de celle d’iChat. YouTube offre de naviguer sur une version du site communautaire spécialement dédiée à l’iPhone (YouTube est en phase d’encodage de ses vidéos en h264, l’iPhone ne sachant lire le format Flash). Maps lance GoogleMaps. Photos permet de gérer, bin… ses photos. Le reste (Clock, Calculator, Notes, Stocks, Weather, Calendar…) sont d’une banalité à pleurer, mais toujours dans une interface de bon goût.
– Solidité. Apple a bien retenu la leçon de l’iPod nano 1G, remarquable dans son design mais bien trop fragile : l’iPhone est semble t-il particulièrement résistant ! PCWorld a voulu le rayer, l’a fait tomber et bien pire encore, l’engin fonctionne toujours au petit poil sans égratignures. Mention spéciale à l’écran, qui a vraiment l’air très résistant.
– Autonomie. Par l’incroyable, il semble que les chiffres donnés par Apple soient justes ! 8 heures en conversation, 250 heures en stand-bye, 6 heures de surf, 7 heures de lecture vidéo, et jusqu’à 24 heures en lecture audio ! Ces chiffres, s’ils venaient à se vérifier réellement (mais on en prend le chemin d’après les échos des sites US), montreraient qu’Apple peut en remontrer à ses petits camarades dans ce domaine…
Mes accessoires pour iPod sont-ils compatibles ?
L’iPhone dispose du même connecteur que l’iPod. Malheureusement, très peu d’accessoires pour baladeurs sont compatibles avec l’iBigofone. Ainsi de la remote FM, du kit Nike+iPod ainsi que de pas mal d’écouteurs et de casques de tierces-parties !
Dès qu’un accessoire qui ne lui plaît pas est branché à l’iPhone, l’engin affiche une boîte de dialogue. Les accessoiristes seront donc particulièrement heureux de proposer des resucées de leurs grands succès ! Apple n’est d’ailleurs pas en reste avec une boutique spécialement dédiée aux accessoires pour l’iPhone (à la manière de celle pour l’iPod), proposant des gadgets maison ou d’autres fabricants. Notons les fameuses oreillettes bluetooth à 129$, le dock qui rechargera l’iPhone et ladite oreillette pour 49$ et les inévitables étuis de chez Griffin ou Incase. Un nouveau marché lucratif vient de s’ouvrir…
Qu’est-ce qui coince alors ?
Tout cela est bien gentil, mais malheureusement tout n’est pas rose non plus dans le monde de l’iPhone !
– Pas de mode disque dur. L’iPhone, à l’inverse de l’iPod, ne pourra pas monter sur le bureau et devenir un espace de stockage. Notez qu’avec 4 ou 8 Go, l’engin est vite plein !
– Pas d’utilisation sans activation. Désolé, il ne servira à rien d’aller acheter un iPhone cet été lors de vos vacances aux États-Unis dans le fol espoir de vous servir de ses seules fonctions iPod, puisque l’activation par iTunes est obligatoire. Cela nécessite de choisir un abonnement et surtout, d’avoir une carte de crédit aux États-Unis. Sans cette activation, l’iPhone ne pourra que passer des coups de fil aux pompiers ou à la police (911)…
– Pas d’enregistrement de vidéo. Quand on vous disait que la fonction Photo avait été quelque peu délaissée par Apple… Il n’existe en effet aucuns moyens d’enregistrer une vidéo à l’aide du capteur de l’iPhone ! Ça paraît fou, et pourtant…
Et l’Europe ?
C’est là que ça coince. Apple se heurte à des soucis de taille sur le vieux continent. À commencer par les opérateurs du cru, qui n’ont sans doute pas l’intention de proposer des abonnements avec des transferts de données illimitées, permettant de surfer à l’œil. Aujourd’hui, ce type d’abonnement est vendu au prix du caviar par les opérateurs, pas question donc de lâcher la poule aux œufs d’or ! Deuxième souci, Apple voudrait réitérer le même coup qu’aux États-Unis, à savoir un opérateur unique. Las, les spécificités des différents pays européens ne le permettront sans doute pas. Apple a l’air de vouloir s’orienter vers une solution plus simple : un opérateur par pays, avec un lancement en Grande-Bretagne (avec Vodafone), France (avec Orange) et Allemagne (avec T-Mobile) pour commencer, le tout en distribution dans les Phone House (Carphone en Grande-Bretagne) et les boutiques des opérateurs locaux. On n’en sait guère plus pour les autres pays européens, même si on peut supposer qu’Apple est en pourparlers avec Telefonica pour l’Espagne.
Cet iPhone devra de toutes façons disposer d’une puce 3G, même si Steve Jobs a récemment affirmé qu’elle consommait trop (le réseau 3G étant largement plus développé en Europe qu’aux États-Unis).
La question la plus importante concerne la date du lancement ! On nage dans le flou le plus total : y aura t-il une annonce lors de l’AppleExpo en septembre ? Sera t-il dispo pour les fêtes de fin d’année ? Ou en 2008 ? Rien n’est moins sûr…
– iTrafik vous propose la couverture la plus large possible de l’actualité de l’iPhone (peut-être l’avez-vous remarqué ? 😉 ! Retrouvez-là à cette adresse.
– Ami américain ou expatrié, toi qui lis iTrafik et qui vient de t’acheter un iPhone, n’hésite pas à nous le faire savoir, j’aimerais bien que tu nous donnes tes impressions sur l’engin !