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Prospective

Comment obliger votre Mac…

La plus belle ressource que met à notre disposition l’ordinateur pour nous dissuader de toute tentative d’augmentation, ou même de simple maintien, de notre productivité, c’est évidemment lui-même. Les pannes, fortuites ou provoquées, ne sont que la plus évidente manifestation d’un édifice informatique qui, observé sous un certain angle (celui de la mauvaise foi peut-être ?), apparaît surtout dédié à s’auto-occuper, s’auto-entretenir, s’auto-réparer (mais si mal) et ne surtout pas s’auto-suffire.

Ormerry

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Méthode 4 : le Système

Il en va ainsi du système d’exploitation : alors qu’il ne viendrait à personne l’idée de modifier continuellement, par l’ajout et le remplacement de pièces, voire la substitution entière du mécanisme, un moteur automobile, un patin à roulette, la culotte du zouave ou – encore moins – son propre cerveau, les « mises à jour du système » sont une opération tellement habituelle, automatisée, et même quasi-transparente, que nul ne s’étonne plus qu’il faille ainsi, de quinzaine en doc-1897.jpgquinzaine, y procéder. On va alors substituer tel petit bout de code, tellement plus performant, à tel autre, dont on ignorait jusqu’ici l’existence et l’utilité, et qui peut-être depuis des mois que ce fidèle Macintosh vous emplit quotidiennement d’intense satisfaction mâtinée d’un zeste de compassion pour tous ceux qui lui préfèrent leur Dell, n’avait jamais été activé.

Le chasseur de temps libre, nonchalant certes, mais pas idiot, va évidemment s’engouffrer avec volupté dans cette brèche institutionnelle à la productivabilité (mot imaginaire, sans doute employé dans quelques milliers d’entreprises à dents longues) qu’est la pratique de la mise à jour système.
L’emploi de la méthode de la « mise à jour système », pratiquée à des fins dilatoires quoique dans les règles de l’art, est excessivement simple, mais nécessite un excellent matériel : de préférence, l’ensemble des patches, rustines, updates, mises à niveau, ayant vu le jour numérique depuis la sortie du plus vieux système d’exploitation compatible avec votre ordinateur. Muni de cet attirail, vous pouvez par exemple, hisser votre G3 de Mac OS 8.1 à Mac OS X 10.2.2 dans la journée – alors que cela a pris trois ans à Apple. Si tout va bien vous posséderez à la tombée du jour un système d’exploitation strictement identique à celui qui tournait le matin. Oui, mais neuf.

doc-1898.jpgSeuls les puristes adopteront une méthode aussi longue et fastidieuse. La majorité de candidats à l’expresso bien mérité se contenteront de saisir un disque bootable au hasard, et d’en lancer l’installation au hasard (sur une partition disque inutile et non celle du système actif, car il est toujours judicieux, même si l’on a aucune intention de s’en servir, d’avoir un système en état de marche… ) ; l’installation écoulée (visqueusement), il reste alors le « deuxième effet » : la mise à jour automatique, avec téléchargement interminable, « optimisation du système » dont on se demande immanquablement si elle n’est pas gelée, et redémarrage(s).

doc-1899.jpgL’étape ultime de la méthode dite du « Système » est à la limite de la perversité ; elle consiste à installer, tout d’abord, un émulateur Windows de type Virtual PC ; et à y infliger une «installation complète » de Windows XP Pro. Méfiez-vous quand même, sur un Mac un peu ancien, la journée peut n’y pas suffire. Et, quoi qu’il en soit, il est fort peu probable que vous puissiez utiliser de manière satifaisante l’extravagante gigogne que vous venez de crér – mais ce n’est pas ce que vous cherchez, n’est-ce pas ?