Comment obliger votre Mac…
Après la sauvegarde, envisageons un moyen plus radical : la destruction, le bousillage, la casse
Méthode 2 : la casse
Il vous est toujours possible de mettre définitivement hors d’état de nuire un ordinateur, qui, après tout, ne fonctionne que grâce à un instable équilibre d’heureux hasards. Cela devrait vous procurer, selon la réactivité de votre structure, de quelques heures à plusieurs jours d’inactivité bienheureuse.
Le fait de brancher directement le processeur sur le 220 Volts ou d’approcher durant quelques secondes la flamme d’un briquet d’un endroit de la carte-mère choisi au hasard, de préférence dans un coin ou elle brille particulièrement, a généralement pour effet d’irrémédiablement rendre inerte votre bourreau numérique – et ce sans laisser de traces. Une attaque de même type, à la hache ou en usant d’une tronçonneuse (vous en avez évidemment toujours une sur vous), est évidemment aussi efficace, quoique largement moins discrète.
Cependant, et au-delà de l’aspect moral, nous ne saurions vous conseiller ce type d’agissements – ni aucun autre décrit dans cet article d’ailleurs – qui peut avoir deux effets tout à fait néfaste :
– si tous les ordinateurs que l’on vous confie meurent brutalement, en l’absence de signes avant-coureurs et sans explication, vous risquez, passée une période de profitable doute, de vous retrouver à la porte.
– Même dans le cas où vous seriez assuré de votre impunité, on constate que, dans 95% des cas, un ordinateur hors service est remplacé par un modèle plus récent. Plus rapide. Plus efficace. Aïe.
On pourra évidemment se contenter de ne s’attaquer qu’à un composant non vital mais cependant indispensable de la machine : si toute la « matière première » de votre activité vous parvient par l’intermédiaire du réseau de l’entreprise, une désactivation musclée de votre connecteur ethernet peut vous être profitable (mais possède comme effet collatéral de vous empêcher de vous connecter au net et de lire votre MacPlus quotidien) ; la torsion brutale d’un composant de la carte vidéo vous transforme en victime du Mac (« je ne comprends pas, quand je l’ai allumé il a fait bloinng mais l’écran est resté noir ; et dire que j’ai un énoooooorme travail à finir») ; rayer les connecteurs d’une de vos barrettes de RAM peut provoquer des erreurs aussi aléatoires que déconcertantes pour votre service informatique ; quant aux différents switches et cavaliers qui ornent joliment disques durs, lecteurs CD et cartes diverses , leur déplacement au petit bonheur induit en général des effets tout à fait réjouissants pour l’amateur de comportements électroniques irrationnels.
Enfin, pour les plus timorés des casseurs, le fait de supprimer au hasard des éléments du système jusqu’à un refus total de démarrer de la part de l’ordinateur peut être une alternative “douce” à la brutalité destructrice.
Convenons cependant que, du fait de leur possible, voire probable irréversibilité, et de leur coût souvent élevé, les actions tendant à rendre inutilisable un composant physique d’un ordinateur ne sont que barbarie, quand tant d’autres moyens d’immobilisation passagère et non destructive de la machine sont à votre disposition.
Demain : Méthode 3 : la maintenance