ARD : l’Oeil du Frère
Lorsqu’on administre plusieurs machines en réseau, on se prend rapidement à rêver d’une solution qui permettrait de tout faire depuis son fauteuil plutôt que de courir d’une salle à l’autre dès qu’il s’agit de configurer la machine de Thérèse, enlever quatre des cinq Explorer dont se sert Eric qui perd sans arrêt ses signets, ou veiller à ce que Jean-Claude passe plus de temps à s’exciter sur les bilans comptables que sur les sites pour adultes. La solution la plus connue jusqu’au jour d’aujourd’hui (avant-hier, pour être précis), est Timbuktu [[Développé par Netopia, 94,95$ la licence monoposte, 179,95$ les deux et 629,95 les 10.
– http://www.netopia.com/
]]. Ce logiciel aux effets magiques vous permet en effet de voir, contrôler l’écran d’une autre machine depuis la vôtre, mais également de copier des fichiers, ou discuter. Renouant avec la tradition, que l’on croyait abolie, du j’ai-les-mêmes-à-la-maison, Apple se lance donc sur les plates-bandes de Netopia, après avoir foulé celles d’Adobe avec iPhoto et Avid avec Final Cut Pro. Les nouveaux venus à l’administration sur Mac devront convenir que cette version 1.0 est étonnament mature ! C’est normal, il s’agit en fait d’une version (très nettement) améliorée d’Apple Network Assistant. La Pomme n’en est donc pas à son coup d’essai. Voyons maintenant ce que ce petit logiciel a dans le ventre.
Tour du propriétaire
La solution se compose d’une application client pour les administrés, et d’une application serveur pour Monsieur l’Administrateur Tout Puissant, Grand Gazou des Machines Pommées (MATGGMP). Notez que cette dernière nécessite l’installation de la version client pour fonctionner correctement. Pour administrer une machine cliente, il vous faut copier dans le dossier Applications le logiciel client, évidemment, redémarrer, puis effectuer quelques réglages dans les Préférences Système, concernant le degré d’administration souhaitée.
Tout se passe ensuite côté administration. Installez vous confortablement sur la machine du P’tit Chef, donc, désormais vous n’aurez plus à en bouger. Au premier lancement de l’application serveur, une fenêtre de dialogue vous invite à entrer vous-mêmes les machines clientes, parmi une liste de celles pré-détectées sur le réseau (ie : celles munies du client, que vous avez configuré précédemment). Vous pouvez ranger vos machines suivants différentes listes, qui peuvent représenter autant de départements de votre entreprise ou de salles de classe de votre école. A vous de faire vos divisions, l’intérêt d’optimiser à ce stade est tellement évident que je m’en veux presque de l’évoquer.
Une maintenance aux petits oignons
Parmi les fonctionnalités les plus intéressantes de ARD, notons la prise de contrôle à distance d’une machine, un des standards de Timbuktu. La solution Apple n’a rien à envier à son prédécesseur. Relativement fluide, l’affichage de l’écran distant vous permet de faire absolument ce que vous voulez sans gêne particulière. L’intérêt, hormis le flicage intempestif dont certains font preuve dès qu’on leur met un outil de ce genre sous la souris, réside dans le fait de pouvoir mettre à jour, installer ou désinstaller des logiciels en un tournemain, comme vous le feriez sur votre propre machine. Et si les logiciels ne se trouvent que sur votre serveur, vous n’avez qu’à les copier à l’endroit de votre choix sur la machine de votre cher administré, puis effectuer les opérations qui vous chaudent par la suite.
Ainsi, la copie de logiciels en masse, l’installation à la chaîne depuis votre fauteuil capitonné, l’intervention en direct sur des actions malveillantes, sont possibles d’un clic de souris. Par ailleurs, vous pouvez également vérifier l’état des disques durs des machines administrés, les formatter, tester l’état du réseau (assez sommairement toutefois), suspendre l’activité d’une machine, la ré-activer, ou l’éteindre. En somme, tout ce que vous pourriez faire devant le Mac est faisable depuis ARD.
- image 203 x 233
- image 321 x 168
- image 220 x 197