La RIAA attaquée

Tanya Andersen est une mère célibataire de 41 ans, mère d’une petite fille de huit ans. Jusque là rien d’extraordinaire… Toutefois, la Recording Industry Association of America (RIAA) l’accuse d’avoir téléchargé à 4h24 du matin (admirez la précision d’un fichier log soit-dit en passant 🙂 un morceau du genre gangsta rap sous le pseudonyme [email protected]. Cette mère de famille affirme que c’est faux car elle n’écoute pas ce genre de musique et de surcroît ne se lève pas à ces heures matinales pour télécharger des morceaux de musique. La dame est donc légitimement énervée, si il y a une erreur de personne, et a décidé d’attaquer la RIAA pour « violation de l’Oregon RICO Act ( Racketeer Influenced and corrupt Organizations ), fraude, procédure abusive ou encore violation du Computer Fraud and Abuse Act ».
Madame Andersen dénonce de même la méthode utilisée par la RIAA pour « faire justice » sur les réseaux P2P en traquant les IP. Car il s’agit en fait d’un logiciel espion MediaSentry dont le travail est de détecter le téléchargement illégal de fichiers sur un ordinateur et d’identifier les adresses IP. Mais le logiciel espion ferait visiblement du zèle en présentant Madame Andersen comme une cyberpirate de grande envergure. Il semblerait donc que la RIAA n’ait pas utilisé des moyens tout à fait légaux pour faire justice…

C’est un peu ce qui attend les utilisateurs illégaux français des réseaux P2P avec la mise en place prochaine des radars sur ces réseaux chargés de flasher les IP des contrevants pour pouvoir engager des poursuites si les messages d’avertissement n’étaient pas suffisants. La CNIL doit donner son aval prochainement sur cette question.