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SMSI : tensions à Genève

Ormerry

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La réunion préparatoire au sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) se tenait à Genève, et réunissait 152 pays. Elle visait à mettre en forme les accords devant être conclus dans six semaines au sommet de Tunis, par une quarantaine de chefs d’Etat ou de gouvernement réunis autour du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan.

Elle s’est soldée par un fiasco quasi-complet.

La question du financement de l’aide aux pays en retard en matière numérique n’a pas été tranchée. Les modalités de mise en oeuvre concrètes des décisions du sommet n’ont pu être définies. Enfin, une empoignade “Etats-Unis contre le reste du monde” sur la question de la régulation de l’Internet – Internet actuellement régi par des sociétés américaines (telle l’ICANN) ainsi que par le gouvernement de Washington, et pour lequel la plupart des pays souhaiteraient une gestion internationale – a occupé une bonne part des débats, sans déboucher sur autre chose qu’une crispation des deux blocs.

Pour achever de pourrir l’ambiance du sommet, un haut responsable tunisien chargé de l’organisation du sommet a interrompu une réunion de plusieurs ONG à l’intérieur même du siège des Nations unies à Genève. “Il a invoqué son appartenance à une prétendue ‘police de l’Onu’ et a intimé l’ordre à tous de quitter les lieux”, a rapporté le journal Le Temps. Du coup, les pays occidentaux ont adressé vendredi soir une mise en garde à la Tunisie en lui demandant de garantir la liberté d’expression lors du prochain sommet : “Nous appelons la Tunisie à faire tout ce qu’elle peut pour éliminer tout motif d’inquiétude et à s’assurer que l’organisation du sommet prend en compte et garantit la libre participation des organisations non-gouvernementales et de leurs membres”.