Internet à deux vitesses
Le projet Internet 2 n’est pas, comme pourrait le laisser croire son nom, un “nouvel Internet” haute vitesse réservés à quelques sérieux happy few côtés au Nasdaq et dont seraient exclus le commun, à savoir vous et moi, c’est-à-dire le chemineau des autoroutes de l’information persuadé que le réseau des réseaux est un pratique outil destiné à la simplification et à l’embellissement de la vie quotidienne. Il s’agit en fait d’un consortium d’universités (essentiellement américaines) et de sociétés (principalement américaines : AT&T, Intel, Sun Microsystems, Cisco Systems, IBM, Microsoft) qui oeuvrent d’arrache-pied pour imposer des technologies aussi rigolottes qu’IPv6 (fe80:0000:0000:0000:020d:93ee:fAc2:f029 et ac80:0000:0000:0000:042d:164e:fA12:f000 sont dans un bateau ; qui rame ?), l’IP multicasting, la gestion de la qualité de service… accessoirement, le consortium utilise un “réseau parallèle” très haut débit (Abilene), l’équivalent des voies réservées aux taxis dans les réseaux routiers urbains (mais sans livreurs qui y stationnent) : bien plus rapide que l’Internet classique, mais largement interconnecté avec celui-ci.
Tout ceci pour dire que le RIAA et le MPAA (syndicats américains des producteurs de disque et de cinéma) on décidé de rallier le groupe Internet 2, afin d’en utiliser les infrastructures et les technologies dans les années qui viennent, de tester les différentes technologies de diffusion audio-vidéo par le réseau (on pense à l’alimentation en films des salles de cinéma équipées en numérique), et surtout de verrouiller les réseaux du futur contre les téléchargeurs illégaux…