Napster “Gogo”…
Comment monnayer indéfiniment au “consommateur” l’accès à ce qu’il a déjà payé, tout en lui donnant l’illusion d’avoir la possibilité de remplir son disque dur ou son baladeur numérique de tout ce qu’il pourra télécharger?
Après s’être pratiquent fait éjecter du marché de la musique en ligne par Apple, c’est le modèle de distribution que Napster vient de lancer aux États-Unis et au Royaume-Uni, à la suite de Real Networks.
L’offre permet de télécharger “à volonté” dans l’ensemble de son catalogue pour une somme de 14,95$ par mois… l’accès à la musique et aux listes de lectures rapatriées étant bien entendu refusé si l’abonnement n’est pas renouvelé…
L’ensemble de l’industrie musicale ne cache d’ailleurs pas sa préférence pour ce modèle économique basé sur la dépendance, et qui n’est pas sans rappeler le principe des buffets “all you can eat“, ou des “supersized portions“, qui a permis à l’industrie agro-alimentaire états-unienne à provoquer une crise de santé publique majeure, à l’échelle d’un demi-continent…
Le service repose sur système de Gestion des Droits Numériques de Microsoft baptisé Janus… ce qui n’est pas sans interroger la décision judiciaire de la Cour Européenne qui oblige Redmond à vendre dans l’Union Européenne une version de Windows débrarrassée de son lecteur WMA… La partie risque donc d’être encore moins facile à jouer de ce côté-ci de l’Atlantique, en admettant qu’elle le soit davantage de l’autre côté puisque le succès d’Apple et de l’échange peer-to-peer se sont précisément en grande partie nourris du refus du système des abonnements…