Un réseau français pour l’internet des objets de la Valley
Mais, aujourd’hui, pour fonctionner, ces objets plus ou moins intelligents sont capables de transmettre leurs données soit à un périphérique Bluetooth à proximité, soit par le biais d’un réseau Wi-Fi. Sorti de ces deux alternatives, point de salut. À moins, bien sûr, de doter les objets connectés de capacités cellulaires, auquel cas, il pourraient transmettre leur données de n’importe où.
Un réseau cellulaire pensé pour les seuls objets connectés
Et justement, une société française, SigFox, installée dans l’agglomération toulousaine, attend le feu vert des autorités californiennes pour déployer un réseau cellulaire spécifiquement pensé pour acheminer les données liées à l’internet des objets dans la Valley. Celui-ci utilisera la bande des 915 MHz, utilisée par les anciens téléphones fixes sans fil.
Outre cette bande spécialisée et peu encombrée, le réseau SigFox présente d’autres particularités : il permet de couvrir de vastes zones – plusieurs dizaines de km2 en campagne, et sur un rayon de 5 km en zones urbaines – et d’acheminer les données de très nombreux périphériques avec une consommation électrique faible. Pour la vitesse, on repassera : l’envoi des données se fait à une vitesse 1000 fois inférieure à celle des smartphones, de l’ordre de 100 bits par seconde. Mais c’est assez pour transmettre le peu de données nécessaires aux objets connectés. Une alerte d’un détecteur de fumée, par exemple, peut ne peser que quelques bits.
1 à 2 dollars par objet connecté
Niveau financier, les objets connectés doivent disposer d’un chip de communication spécifique, qui coûte environ entre 1 à 2 dollars unitaire, et le client s’acquitte de la même somme annuellement pour que son objet soit connecté.
SigFox, en tout cas, a une longue d’avance sur les concurrents et espère, avec ce déploiement test en Californie, attirer des investisseurs pour accélérer le déploiement de son infrastructure dans le pays.