Apple trop “froid” face à la souffrance humaine ?
Ce qui ressemble à un fait à la fois tragique et banal (le décès d’une femme de 59 ans des suites d’un cancer) est en train de tourner à la mauvaise sauce en terme de communication publique pour un Apple plus habitué à frayer entre les critiques portant sur les conditions de travail de ses fournisseurs.
Ainsi, après la mort d’Andrea Grant, âgée seulement de 59 ans, ses deux fils souhaitent logiquement pouvoir continuer à utiliser l’iPad de la défunte. Mais voilà, l’appareil est verrouillé, et dans la détresse des derniers jours, on se doute que le sujet principal des discussions ne concernait pas le login permettant de débloquer l’iPad de la maison.
Les deux fils contactent donc Apple, qui réagira de la façon la plus bureaucratique qui soit en demandant en retour le certificat de décès (soit), mais aussi une lettre de la défunte autorisant l’usage de son iPad “post-mortem” ainsi qu’un ordre de déblocage d’une cour fédérale.
L’absurdité apparente des pièces à fournir pour ce qui est avant tout un drame familial (et pas une enquête judiciaire) a fait sortir de ses gonds les deux intéressés qui expriment leur désenchantement face à une entreprise qui se serait montrée “très froide” dans un contexte où la moindre des chose aurait été de faire preuve d’humanité.
Si l’on met à part le légitime ressentiment des deux fills, reste qu’Apple est pris entre deux feux contradictoires; certains évènements récents ont mis en lumière des failles sécuritaires de base permettant par exemple à des voleurs de iBidules de se faire débloquer leurs appareils par Apple lui-même. Moquée quand elle ne verrouille pas assez, jugée trop dure lorsqu’elle demande l’application de règles plus strictes, la marge de manoeuvre de l’entreprise californienne n’est pas très grande. Et lorsqu’il s’agit de sécurité, la notion de juste milieu n’a pas vraiment de raison d’être; c’est souvent au nom de bonnes intentions de départ que les règles se relâchent, jusqu’à ouvrir de vraies failles.
