Une enquête pour meutre bloquée par un simple iPhone
Les faits divers impliquant des iPhone ne sont pas rares, et notamment ceux où des voleurs d’iBidules sont retrouvés à l’aide de la fonction Find My iPhone. Le cas de l’enquête italienne sur le meutre d’une femme de 55 ans, Nicoletta Figini, appartient à une catégorie beaucoup plus rare : celle où l’iPhone bloque les investigations des enquêteurs.
Un simple code d’accès est à l’origine du problème; selon la loi italienne, toutes les preuves ou éléments d’informations relatifs à une enquête doivent avoir été prélevés de façon légale. Rien que de très logique, mais cela interdit par exemple aux enquêteurs de jailbreacker l’iPhone d’une personne pour en retirer des informations sensibles. Et c’est exactement ce qui se passe dans l’affaire Figini puisque l’iPhone de la victime est verrouillé par code, et qu’Apple ne se montre pas vraiment pressé pour fournir aux autorités le numéro d’accès du mobile.
Apple se retranche derrière ses règles de confidentialité, qui stipulent que l’entreprise ne peut apporter son soutien aux forces de l’ordre qu’en cas de disparition d’une personne ou si celle-ci est sur le point de mettre fin à ses jours. Se rajoute à ces cadres stricts d’intervention le simple fait que les lois américaines obligent à présenter des éléments tangibles pour justifier de la collecte de données privées. Mais sans accès à l’iPhone, les autorités italiennes ne savent pas à l’avance s’il contient bien des données relatives au meutre : un paradoxe digne d’Ubu qui trouvera sans doute bientôt une issue favorable, mais au prix d’une perte de temps qui profitera aussi à l’auteur du crime. Sans doute est-il temps d’établir un cadre législatif clair sur ces questions.