La FTC tacle 12 entreprises US sur le respect de la vie privée, oublie Google
L’affaire Snowden a généré un niveau de méfiance inédit entre l’Europe et son partenaire outre-atlantique. Histoire d’apaiser les tensions et de donner des gages de bonne conduite, la Federal Trade Commission (FTC) a été jusqu’à publier la liste de douzes entreprises américaines qui ne respecteraient pas les lois Européennes sur la protection des données privées.
Les contrevenants enfreindraient en fait les règles établies par un cadre juridique croisé entre les Etats Unis et l’Europe, le Safe Harbor.
Problème, et de taille, la société américaine la plus surveillée aujourd’hui par les autorités européennes (sur ces questions de vie privée) s’appelle Google. Le géant d’internet a été taclé très sévèrement il y a seulement quelques jours par une Viviane Reding très remontée contre le manque de collaboration de l’entreprise, pointée aussi du doigt par nombre de pays européens.
Et bien sûr, comme l’on pouvait malheureusement s’y attendre au vu du contexte juridique très favorable dont bénéficie le créateur d’Android aux Etats-Unis, le nom de Google n’apparaît nulle part dans cette liste des mauvais élèves (au milieu de laquelle on trouve un certain BitTorrent). Certes, le problème concerne avant tout des certifications erronées concernant le respect du fameux Safe Harbor, un soucis qui à priori ne concerne pas Google, mais pour le coup, la stratégie de communication de la FTC tombe un peu à l’eau : l’Europe verrait sans doute avec bien plus de bienveillance une mise en accusation des pratiques de Google par les autorités administratives américaines, ce qui serait aussi une façon de contraindre l’entreprise à se plier aux demandes formulées par l’Europe depuis des mois, et auxquelles Google n’a pas apporté de réponses satisfaisantes.