Microsoft inspire plus confiance qu’Apple ?
Même en retard sur l’explosif marché mobile, même avec des parts de marché en chute sur les navigateurs voire les OS de bureau, Microsoft bénéficierait encore d’un capital confiance non négligeable auprès des utilisateurs, si l’on en croit la dernière étude de Forrester.
Basée sur l’avis de 4500 individus, l’étude aboutit à des résultats un peu surprenants, qui placent l’entreprise de Redmond sur orbite, devant même la catégorie “Leader” que tient Apple en seconde place, suivi de Sony et de Samsung. Pour établir un tel niveau de confiance, Microsoft domine globalement dans les 4 catégories de références spécifiées par l’étude : la confiance, l’aspect “remarquable” des produits ou des services, le côté “immanquable” de la marque ou bien encore son statut “essentiel”.
Certains points forts de Microsoft peuvent prêter à sourire puisque on retrouve le créateur de Windows en très bonne place dans la catégorie “facilité d’utilisation” par exemple. Apple ou Samsung se rattrapent dans la catégorie innovation, un point sur lequel HP apparaît comme un simple suiveur, mais ces bons résultats ciblés ne suffisent pas à détrôner un Microsoft qui semble bénéficier encore aujourd’hui de l’aura issue de son monopole total des années 90. Même entaché de forts soupçons d’abus de position dominante à l’époque, le monopole de Microsoft aura pratiquement verrouillé l’idée commune que le groupe est un incontournable absolu du secteur profesionnel, au delà finalement de tous les déboires vécus par les utilisateurs de la marque (virus omniprésents sur PC, échec Vista et semi-échec Windows 8, virage mobile raté).
Forrester crédite aussi la nouvelle stratégie “One Microsoft” récemment mise en place, et qui unifie toutes les catégories de produits Windows sous un même market applicatif (même si on peut douter de l’impact aussi rapide d’une stratégie aussi récente justement et loin d’être encore finalisée). Au delà de l’étude de Forrester, reste tout de même des parts de marché fortement déclinantes pour Microsoft, sur tous ses marchés forts. Il ne faudrait pas que ces bons résultats illustrent le simple respect que l’utilisateur accorde à un vétéran très important dans la démocratisation de l’informatique, mais sans que cela ne se traduise par une plus grande attractivité de ses services ou produits actuels.
