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Justice

iBookstore : Apple vs DoJ, première journée

iMike

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Le procès opposant le Department of Justice américain et Apple autour de la collusion supposée entre Cupertino et les éditeurs afin de fixer les prix des livres numériques a débuté hier. Et comme on pouvait s’y attendre, les avocats d’Apple ont pris la juge Denise Cole en grippe. Celle-ci avait il y a quelques jours donné le bâton pour se faire battre, puisqu’elle avait déclaré que l’entreprise avait «sciemment participé et facilité une collusion afin d’augmenter les prix des e-books». Sentant monter la controverse, et rappelée -gentiment- à l’ordre par un avocat de Cupertino, la juge a d’ailleurs rassuré Apple : la société sera traitée avec équité.

Apple est seule face à la justice, les cinq éditeurs ayant accepté un accord avec le DoJ, qui a le fardeau de la preuve. Le ministère de la justice US a produit plusieurs documents, dont des courriels émanant de conversations entre les éditeurs et Steve Jobs, qui prouveraient qu’il y a eu collusion. Apple souhaitait redonner le pouvoir de tarification aux éditeurs, alors que durant un siècle, ce sont les distributeurs qui décidaient des prix – c’est d’ailleurs assez logiquement le modèle choisi par Amazon pour vendre ses livres numériques Kindle, dont il pouvait d’ailleurs moduler les tarifs selon son bon vouloir.

Sur l’iBookstore, Apple voulait imposer un autre modèle : les éditeurs fixent leurs prix, le distributeur empoche une commission (les sacro-saints 30%). C’est ce modèle qui a été choisi par les partenaires d’Apple, et le DoJ estime qu’il ne s’agit en rien d’une coïncidence – d’après les autorités, Cupertino a manoeuvré pour créer une collusion avec les éditeurs, en «poussant» les éditeurs à partager leurs informations tarifaires confidentielles et ainsi, s’entendre sur les prix des bouquins.

Le procès va durer trois semaines, durant lesquelles des dirigeants d’Amazon et d’Apple vont témoigner. Eddy Cue sera de ceux là. Le marché de l’e-book génère 3 milliards de dollars aux États-Unis.

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