Le Yacht de Steve en fourrière
Steve est-il déjà rattrapé par son karma ? Bien que très discret sur le sujet, Steve Jobs ne faisait guère mystère de sa proximité avec la doctrine spirituelle du bouddhisme zen depuis sa prime jeunesse. L’ex patron d’Apple en avait d’ailleurs évoqué les grands traits à mots couvert lors de son adresse aux étudiants de Stanford en juin 2005, les avertissant que leur temps (et leur actions) ici-bas étaient comptés, et les exhortant à se réaliser au plus tôt.
Or que notre grand homme avec ses petites faiblesses ait été proche plutôt du bouddhisme du Grand ou du Petit Véhicule, ce n’est pas son coupé Mercedes que ce grand amateur de stationnement sur les emplacements réservés aux handicapés aura vu mettre en fourrière de son vivant. C’est bel et bien son yacht, achevé à titre posthume, et dernière passion à la réalisation de laquelle il aura consacré ses dernières forces avant de passer de l’autre côté.
Philippe Starck, le designer français auquel il avait confié la réalisation du Vénus, a en effet demandé la mise sous séquestre du yacht de 100 millions d’euros faute d’avoir reçu le solde de 3 millions d’euros de ses honoraires, pour un total de 9 millions d’euros. En cause semble-t-il un contrat trop peu détaillé, si l’on en croit Reuters qui relate l’information. «Le projet remonte à 2007 et il y a eu beaucoup de discussions détaillées entre Jobs et Starck,» a déclare Roelant Klaassen, un avocat d’Ubik cité par l’agence. «Ces gars-là se faisaient mutuellement confiance, le contrat n’était pas contrat très détaillé» a-t-il ajouté.
Le litige semble porter sur le fait que Steve Jobs ait activement, et comme à son habitude, participé à la conception et au design du yacht construit par le chantier néerlandais Feadship. Encore un pataquès sur fond d’avocats et de propriété intellectuelle.
Merci à Bruno et au petit Régis.