Pascal Cagni : forces et faiblesses d’Apple
Pascal Cagni, l’ancien patron d’Apple Europe, a quitté la marque à la pomme le 24 mai dernier; il n’empêche qu’il continue à employer «nous» quand il parle de la société, comme pendant une conférence du Digiworld Summit organisée par l’institut de recherche Idate à Montpellier ! Les habitudes ont la vie dure, mais on le comprend : il a après tout passé 12 ans chez Apple.
Durant cette présentation rapportée par Les Échos, il a pointé les forces et les faiblesses d’Apple : un iTunes dominateur, des développeurs acquis à la cause, des investissements massifs -notamment dans les data centers et les boutiques-, un éco-système certes fermé mais qui «nous permet d’apporter les innovations technologiques plus tôt sur le marché», entre autres.
Mais tout n’est pas nécessairement rose pour Apple, notamment sur le marché du smartphone. Pascal Cagni explique la chute de 20% de l’action AAPL par les interrogations des marchés sur la «dominance d’Apple»; selon lui, si l’iPhone est évidemment un carton, «75 % du milliard de smartphones en circulation sur la planète sont équipés d’Android» (une donnée confirmée encore aujourd’hui par Gartner).
Pour lui, la compétition et la croissance du marché se trouvent désormais sur les marchés émergents, où le prix est un facteur stratégique. Or, «Apple n’est pas pensé pour les marchés émergents». Malgré un gros succès parmi les couches les plus aisées de la population, l’iPhone traîne la patte en Chine et en Amérique Latine malgré la présence d’anciennes versions moins onéreuses au catalogue.
