Suivez-nous

Justice

Des sociétés unies sur les brevets LTE

iShen

Publié le

 

Par

Les guerres de brevets sont aujourd’hui une constante du marché mobile.
Qu’on en partage certaines des causes ou au contraire que l’on rejette tout en bloc, ces luttes aux couteaux sont devenues suffisamment fréquentes pour que certaines entreprises tentent de protéger leurs intérêts au mieux.

Et certaines stratégies se dégagent : ainsi, un regroupement d’entreprises vient d’être créé permettant de rassembler un pool de brevets autour de la LTE, afin de protéger et garantir la pérennité des innovations produites autour de la norme.

On retrouve donc AT&T, HP, Clearwire, Telecom Italia, Telefonica, KDDI, NTT DoCoMo, SK Telecom, ZTE, et DTVG, liés ensemble au travers d’accord de licences croisées, et sous conditions FRAND.
Ce choix de l'”union pour obtenir la force” n’est pas partagé par tous : Apple, Samsung ou Motorola par exemple ne se sont pas joints à ce pool, une indication sans doute que ces entreprises veulent garder la main sur leurs technologies propres.

Apple par exemple licencie bien ses brevets essentiels sous conditions FRAND, mais ne doit pas voir d’un très bon oeil le fait que des brevets s’appuyant sur la LTE sans être fondamentalement des brevets essentiels se voient de suite rattachés au standard et soumis à obligation de licences.

Pour Samsung, la position est encore plus claire puisque le coréen oranise en ce moment une campagne de communication sur le thème “les brevets 4G ne sont pas essentiels“, arguant de la nouveauté du standard pour justifier une captation de brevets standardisés. La stratégie est semblable du côté de Motorola.

Les pools de brevets de plusieurs entités différentes ont un avantage direct, la pacification des rapports sur les questions d’infractions d’iP, mais ont aussi, on le constate souvent, l’énorme désavantage de créer les conditions d’un marché qui souvent innove moins, chaque acteur s’appuyant sur l’autre, chacun reprenant l’idée du voisin, avec une extinction progressive de toute velléité d’innovations disruptives ou tout au moins plus radicales.

Il suffit de voir l’état du marché mobile avant l’arrivée d’Apple, blindé d’accords de licences croisées, mais totalement atone sur le plan de l’inovation, aucune entreprise ne voyant plus l’intérêt d’investir massivement dans des concepts neufs sachant que le jour d’après le clonage serait en marche, et justifié par les accords de licences.

Source