Brevets : HTC et l’inventeur amnésique
Les cours de justice sont parfois le lieu d’évènements surréalistes.
Opposé à HTC pour des question habituelles de brevets, les avocats d’Apple devaient interroger un certain Michael J. Gelle, inventeur de deux brevets de ADC Telecommunications, brevets récupérés ensuite par HTC.
Les questions posées à l’inventeur avaient pour objectif de déterminer si les brevets utilisés par Apple étaient bien ceux déclarés dans le brevet de HTC.
Le courrier envoyé au juge Thomas B.Pender, et contenant les réponses de l’inventeur, ont de quoi interpeller. Pas une seule fois en effet celui-ci accepte de fournir des réponses claires, laissant même entendre que son témoignage est sous influence de la partie adverse :
Je ne sais pas si je suis qualifié pour dire cela – quelle est la nature de l’invention (ndlr : dans l’iPhone)
Je suis en train de dire que même si les avocats jugeront qu’il y a bien une invention, ou pas – que je ne suis pas qualifié pour interpréter cela de mon côté.
Je ne suis pas qualifié pour interpréter directement les accusations au sujet du brevet, pour dire ce qu’est l’invention, ou ce qui m’est présenté à ce moment là.
Face à cette participation active d’un témoin pourtant capital, et pressentant une collusion manifeste entre celui-ci et HTC, Apple a donc demandé au juge Thomas de condamner HTC pour entrave manifeste à la recherche de la vérité.
On se demande quand même, après les pitreries des avocats de Samsung comparant les dommages et intérêts demandés par Apple au coût du robot Rover officiant sur Mars, si le californien n’a pas siphonné tous les cabinets d’avocats compétents, ne laissant que des amateurs à la concurrence.
