RIM : un inventaire à un milliard
Il est en tout cas une employée qui n’aura pas attendu de recevoir sa lettre de remerciement : Karima Bawa, la chef du service juridique, quittera l’entreprise dès qu’un remplaçant aura été trouvé.
Ça n’est malheureusement pas la fin des mauvaises nouvelles pour RIM. L’inventaire de produits en stock représente désormais plus d’un milliard de dollars : des tonnes de BlackBerry et de PlayBook sont immobilisés dans des hangars à prendre la poussière depuis le dernier trimestre. C’est 618 millions de plus que l’an dernier, et bien évidemment cet argent manque cruellement dans les caisses du constructeur. Et cela pourrait être pire, puisque ce décompte n’inclut pas les smartphones et tablettes invendus chez les revendeurs et les opérateurs dans le monde.
En décembre dernier, RIM avait dû provisionner 485 millions de dollars pour ses PlayBook invendus. «Clairement, ces produits ne se vendent pas», constate, assassin, l’analyste Neeraj Monga de Veritas Investment Research. On ne saurait dire mieux… BlackBerry 10 paraît encore bien loin.
Mise à jour – RIM vient tout juste de prévenir que ses comptes subiront une perte pour le prochain trimestre (le premier d’après le calendrier fiscal 2013 du constructeur). Les volumes de vente sont faibles tandis que l’environnement concurrentiel «impacte notre business», écrit le CEO Thorsten Heins. Il confirme également avoir embauché JP Morgan et RNC Capital Markets afin de l’aider à licencier quelques unes de ses technologies – et pourquoi pas BlackBerry 10. Les deux banques doivent également plancher sur des «alternatives stratégiques» pour le modèle économique de la société.
