Apps : 70% d’utilisateurs peu dépensiers
On savait déjà que la grande majorité des utilisateurs d’applications mobiles choisissaient avant tout le modèle du tout gratuit, ou dans certains cas du freemium (micro-paiements inclus), mais ce qu’on ne savait pas, c’est à quel point une grande partie des achats mobiles étaient dus à un petit pourcentage des consommateurs finaux.
La dernière étude d’ABI Research lève ainsi un voile assez édifiant sur la répartition des achats au sein des boutiques en ligne pour mobiles : 70% des utilisateurs ne dépenseraient presque rien pour leurs applications. Cette part très majoritaire ferait chuter la moyenne des ventes pour un même utilisateur, celle-ci passant de 14 dollars par mois pour les clients “payeurs” à seulement 7,5 dollars mensuels une fois qu’on y inclut ceux qui ne payent presque rien.
Dans le détail, c’est encore pire puisque 3% des utilisateurs représenteraient un cinquième des ventes globales d’applications mobiles, des “super-consommateurs” boulimiques qui pèsent donc d’un poids aujourd’hui considérable sur le marché.
Ces chiffres expliquent en grande partie l’explosion du modèle “freemium“, une forme d’hameçonnage consistant à attirer par la gratuité pour ensuite proposer des achats in-apps, une manne qui a poussé nombre d’éditeurs, principalement ceux du jeu vidéo, à opter pour ce modèle. Si le client s’y retrouve en terme de tarification, il n’en va pas toujours de même concernant la qualité des applications proposées, plombées par des publicités trop intrusives ou forçant la main sur les micro-paiements. Mais le phénomène est réel, et par ces temps de crise, sans doute est-il destiné à perdurer encore une bon moment.