Microsoft change sa licence Windows…
…pour contrer l’iPad.
La modification concerne la virtualisation de Windows au travers des tablettes. Face à la poussée très forte de l’iPad dans les entreprises, Microsoft va donc obliger à repasser à la caisse dans le cas où Windows est virtualisé au travers d’une tablette qui n’est pas sous Windows à la base, un acte fort alors même que l’OS est en situation ultra-dominante dans les entreprises.
La CDL (Companion Device License) est déjà impactée, mais la licence payante ne concernera que les entreprises qui virtualisent sous iOS ou Android. Si l’on peut comprendre que Microsoft lutte pied à pied pour revenir au premier plan dans le monde de la mobilité, une question se pose immédiatement : ce mouvement pourrait-il s’apparenter à un abus manifeste de position dominante ?
En effet, Microsoft détient plus de 90% de la part de marché des OS en entreprises; se servir de cette part presque monopolistique pour faire levier sur un autre marché, celui de la tablette, au travers de modifications de licences qui favorisent énormément l’emploi de tablettes Windows au détriment de la concurrence, semble un pari risqué du côté de Redmond.
Si l’évolution future de PDM des tablettes Windows en entreprise venait à découler directement de cet effet de levier via la virtualisation, il serait en effet très étonnant que la concurrence ne brandisse pas la menace juridique.
On en est bien sûr pas là aujourd’hui, mais il ne faut pas s’y tromper, la décision de Microsoft est tout sauf anodine et pourrait avoir un impact fort sur les choix des fabricants de tablettes pour nombre d’entreprises.
