Wikileaks : une faille dans iTunes ?
Julian Assange, le grand manitou de Wikileaks, a lancé un pavé dans la mare : d’après lui, il existe une faille au sein d’iTunes qui permettrait à des agences gouvernementales d’accéder aux données des utilisateurs du jukebox musical d’Apple. «iTunes a une faille et celle-ci est automatiquement utilisée par certaines entreprises de surveillance pour prendre le contrôle de n’importe quel ordinateur sur lequel fonctionne iTunes», a t-il prévenu durant une conférence qui s’est tenue à Londres.
Assange poursuit : «Et il y a des sortes de backdoors dans tous les téléphones les plus populaires, dans tous les ordinateurs populaires et tous les logiciels populaires». Ces révélations participent d’une offensive de Wikileaks qui met actuellement au jour des documents tendant à prouver que des sociétés surveillent les citoyens pour le compte des gouvernements. Toujours d’après Assange, les constructeurs de mobiles sont capables d’enregistrer les conversations, et ont tout pouvoir pour prendre le contrôle des appareils, sans que les utilisateurs en aient connaissance.
Le patron du site a demandé à l’assistance qui avait un iPhone, un BlackBerry, ou utilisait Gmail. Puis il a affirmé : «Bien, vous êtes tous foutus. La vérité est que les sous-traitants du renseignement vendent à tous les pays du monde des systèmes de surveillance de masse pour tous ces produits et services». Gloups. Coïncidence (ou pas), ces révélations font suite au dévoilement du scandale Carrier IQ qui pourrait n’être qu’un maillon du système…
D’ailleurs, Assange indique que ces sociétés de surveillance «vendent des chevaux de Troie» qui infectent les ordinateurs d’utilisateurs via des sites web ou des courriels. Ces derniers «enregistrent ce que vous dites dans la pièce même si le téléphone ne semble pas actif». Voilà qui expliquerait les problèmes d’autonomie de certains iPhone ! Blague à part, le ton d’Assange se veut particulièrement grave : «C’est la surveillance totale. C’est une situation préoccupante pour les démocraties occidentales». Bienvenue en 1984.