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Google : Siri est une menace

iMike

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Google a visiblement besoin de se mettre au clair vis à vis de Siri. En octobre dernier, Andy Rubin le patron d’Android affirmait qu’un téléphone ne devait pas se transformer en assistant de son utilisateur (lire «Google : Siri, Music Store»)… Ça n’est pas la réflexion d’Eric Schmidt, le président du moteur de recherche, qui a affirmé dans un courrier envoyé au comité antitrust du Sénat US que «Siri [était] un développement significatif – un système activé par la voix permettant d’accéder à des réponses à travers l’iPhone qui démontre l’innovation dans la recherche» effectuée par Apple.

Cette déclaration reste néanmoins à prendre avec des pincettes : Google a besoin de prouver aux autorités enquêtant sur d’éventuelles pratiques anti-concurrentielles qu’Apple représente bien une menace. Schmidt n’a d’ailleurs pas hésité à citer des publications assurant que Siri était un «Google killer» et la «porte d’entrée» d’Apple dans le business de la recherche. En septembre 2010, il affirmait portant que ni Cupertino, ni Facebook ne représentaient des «menaces concurrentielles»… avant de se dédire en déclarant que ce jugement était «clairement faux».

«Google a beaucoup de puissants compétiteurs et parfois, nous n’anticipons pas les menaces concurrentielles que nous posent les nouvelles méthodes d’accès à l’information», a indiqué le président de Google, avant de lister les moteurs grand public concurrents (Bing, Yahoo), ceux spécialisés (Amazon, eBay…), les réseaux sociaux et les éditeurs de logiciels comme Microsoft ou Apple.

Dans le même courrier, Eric Schmidt explique qu’iOS possède une part de marché plus importante qu’Android, à 34,1% contre 43,1% pour l’OS d’Apple, selon une étude de comScore – des chiffres qui arrangent bien Schmidt, qui n’hésite pas à mélanger les parts : dans les faits et d’après cette même étude qui comptabilise les mobiles et les appareils connectés (y compris les tablettes), Android affiche 43,7% du marché du smartphone.

Malgré ces arguments, les sénateurs continuent de penser que Google approche le statut de monopole, avec 97% des recherches sur smartphone, et 65% de la recherche globale aux États-Unis (94% en Europe !).

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