Duel de Firewall

Publié le

1 mai 2001 à 00:00

Par

MacGregor

Nous allons vous présenter un match entre les deux plus importants éditeurs de solutions de protection pour Mac, en ce qui concerne la mise en place d’un firewall devant votre machine, lorsque vous êtes connectés au réseau des réseaux. Intego est leader dans ce domaine depuis la sortie de son logiciel NetBarrier version numérotée 1. Symantec essaie de rattraper son retard dans cette branche en plein développement, surtout depuis qu’Apple a mis sur le marché son dernier système d’exploitation basé sur un Unix. Car sous MacOS 8x et 9x, la mise en place d’un mur de feu est discutable, voir inutile car notre OS est naturellement sécurisé. Mais sous système Unix, cela deviendra une nécessité bien réelle.

Nous nous placerons comme à l’accoutumée dans la peau d’un débutant qui a besoin d’un produit simple et convivial sans être obligé de prendre des cours d’informatique pour installer son application! Alors, lequel choisir?

NetBarrier, un vieux routard
Cette application est désormais l’une des références en matière de protection brûlante du Mac, pour la bonne raison, qu’Intego fût la première entreprise à mettre sur le marché des macusers un firewall simple à installer et simple à utiliser. NetBarrier apportait une interface platinium conviviale pour le Mac, et il était aisé de mettre en place ce type de protection. Un firewall, un mur de feu, c’est donc une barrière qui se dresse entre le réseau et votre machine. Tout ce qui rentre et tout ce qui sort est contrôlé. Les intrus sont rejetés, les données sensibles ne peuvent pas s’enfuir du disque dur. Voilà en gros à quoi peut servir un firewall. NetBarrier dans sa deuxième édition présente toutes les caractéristiques nécessaires à un firewall efficace : les filtres, les options, les paramètres de protection, bref tout y est.

Le look est agréable à l’œil puisqu’il reprend les caractéristiques de la lignée Aqua lancé par MacOS X et son moteur graphique. L’installation est rapide, facile. Aucun problème de ce point de vue. Il ne reste plus qu’à prendre en main la chose pour la paramétrer efficacement en fonction de vous et de vos besoins de sécurité.
Un fichier PDF livré avec l’application recense toutes les options possibles et inimaginables de ce logiciel. Faut prendre le temps de le lire avant, ou pendant. C’est un plus non négligeable…

Norton Personal firewall, le challenger
Le challenger. Le dernier venu dans la course au mur de feu, Symantec, n’est arrivé que très tardivement sur ce marché détenu par Intego, pour des raisons que l’on ignore. Etrange retournement de situation, pour une fois que Symantec se présente en outsider… Alors, pour pallier le retard pris, nous sommes gratifiés de Norton Personal Firewall.
L’installation est aussi simple que celle de son concurrent, la prise en main également. Deux trois paramètres et hop on peut sortir couvert et en sécurité. Le look est austère, mais fidèle au thème Platinium d’Apple.

De plus, la prise en main est vraiment encore plus simple que celle de NetBarrier 2. Vous activez la protection ou vous ne l’activez pas. Mais cette simplicité que peut présenter Symantec s’oppose à une certaine obscurité des fonctions proposées. Car un paramétrage beaucoup plus fin est permis par les options « cachées » du logiciel. C’est cet acte volontaire de recherche qui nous a paru énervant, car le néophyte ne devrait pas être obligé de l’effectuer. Et il s’en dégage naturellement une sensation de « pauvreté logicielle » qui est cependant fausse.

C’est le grand atout de NetBarrier 2 que de présenter d’emblée toutes les options possibles. Même si un certain apprentissage sera nécessaire pour maîtriser parfaitement ces rudiments techniques du mur de feu.

Au travail les frères ennemis
L’objectif de ces deux applications est de nous protéger lorsque l’on navigue sur le réseau des réseaux. Autant dire tout de suite, que dans les deux cas, cette fonction est remplie. Les tentatives d’intrusion sont détectées et le Mac reste protégé. Alors pourquoi acheter l’une plutôt que l’autre ? Cela tient à des critères subjectifs également. Vos habitudes, le look des logiciels, la fidélité à une marque…

Maintenant au niveau purement pratique, Norton Personal Firewall peut apparaître comme un logiciel incomplet (confère la raison ci-dessus expliquée) dans cette première mouture. Un peu comme s’il était sorti en catastrophe pour ne pas laisser Intego trop longtemps seul sur ce créneau spécifique de la sécurité. Ce qui n’enlève rien toutefois à son efficacité en matière de protection d’intrus et d’invasions diverses. Après des semaines de tests quotidiens en tâche de fonds, les deux logiciels remplissent ce rôle.
NetBarrier 2 est beaucoup plus « visible » en matière d’accès immédiat aux paramètres plus fins (éditeur de règles par exemple) que Norton Personal firewall. Ce dernier semble être un peu trop « maigre » et nous laisse sur notre faim. De plus son look n’est pas des plus tapageurs, ça c’est une certitude ! 🙂

Conclusion
Le bébé d’Intego coûte 91 euros sur leur site web, quant au produit Symantec il est vendu 84,4 euros également sur leur site officiel. La différence de prix est assez négligeable à ce niveau pour un achat. Si vous voulez le produit le plus « sexy » du marché pour le moment, tournez-vous vers le logiciel d’Intego.
Si vous désirez payer le moins cher possible un firewall, préférez-lui le produit Symantec.
Mais tant que nous ne sommes pas encore tous sous MacOS X version finale et exploitable
en production quotidienne, la justification d’un produit de ce genre sous MacOS 9 est loin d’être indispensable. En tout cas, c’est notre avis à la Rédac’. Quand Unix sera notre compagnon fidèle et dompté, un firewall de qualité sera par contre indispensable.


		Pour • Le look et la convivialité Contre • Ne fonctionne pour l’instant que sous OS classique (version OS X prévu pour le troisième trimestre 2001) • Des plantages inexpliqués mais peu fréquents

		Pour • Fonction auto-test en local • Manuel papier en français • facile à prendre en main • Transition vers OS X effective pour la gamme complète Contre • Sensation de lenteur en tâche de fond • Messages d’intrusion de Norton assez envahissants • Trop austère et trop confus pour un paramétrage plus fin (pour un débutant du moins)