Un OS pour la Corée du Sud
Les États vont-ils s’aligner pour concurrencer les sociétés privées ? La Corée du Sud a annoncé par la voix de son ministre de l’Économie de la connaissance que le pays s’interrogeait sur l’opportunité de développer son propre système d’exploitation de bureau et mobile, l’idée étant de réduire sa dépendance à des entreprises étrangères comme Google et Apple.
Il s’agit surtout pour la Corée d’une forme d’aide déguisée à ses champions locaux, puisque les autorités veulent mettre autour de la table LG, Samsung, Pantech et les autres chaebols du pays afin qu’ils s’entendent sur la création d’une nouvelle plateforme open-source.
Ce développement, qui pourrait débuter d’ici la fin de l’année, permettrait à tout ce petit monde de proposer des appareils qui ne soient ni fragilisés par l’insécurité juridique d’Android, ni en bute à l’hostilité d’Apple – on songe notamment aux bénéfices que pourraient en tirer Samsung, aux prises avec Cupertino sur le design et l’interface de sa famille Galaxy.
À l’inverse, le lancement d’un tel système d’exploitation pourrait aider Apple : avec LG et Samsung qui glisseraient sur cette nouvelle plateforme, c’est Google qui perdrait là deux des principaux promoteurs d’Android.
