La tablette par John Gruber
Habitué aux révélations sans tambours, ni trompettes, mais qui tombent de plus en plus souvent très près de la vérité, John Gruber de DaringFireball.net revient aujourd’hui sur la fameuse tablette qui affole les compteurs des sites internet dédiés à l’informatique autant que des analystes qui fixent des objectifs pour le cours de l’action de bourse Apple.
S’il revient aujourd’hui sur la fameuse tablette, ce n’est pas pour donner des détails précis dont tous les utilisateurs de Mac attentifs à l’actualité raffolent, non, ce serait plutôt pour expliquer qu’il se passe bel et bien quelque chose à Cupertino ces derniers mois, mais que ni lui, ni aucun de ses informateurs habituels, ni des connaissances de ceux-ci n’ont vu la tablette en vrai.
Il explique que la ou les équipes en charge du développement de l’appareil ont comme disparu dans un trou noir, exactement de la même manière que dans la période qui a précédé le lancement de l’iPhone en janvier 2007 : à ce moment-là aucun détail sérieux n’avait filtré à propos du matériel ou du logiciel conçu pour l’occasion.
Cependant, en bon connaisseur du monde Apple, il se risque à quelques suppositions.
Et en premier lieu, quelle serait l’utilité réelle d’une tablette Mac dans les mains des utilisateurs ? On sait que Steve Jobs a déjà plusieurs fois posé la question de l’utilisation d’un tel objet par ses clients au-delà « de surfer dans la salle de bain » et pour Gruber, Apple ne sortira pas une machine sans avoir trouvé la réponse à cette question précise. Un peu comme lors de la sortie de l’iPod (un baladeur avec une grosse capacité de stockage et une interface fun) ou la mise en vente de l’iPhone qui a pris le parti de la simplicité et de la modernité (à travers son navigateur notamment).
Mais avec un écran tactile de 18 à 25 cm, Apple ne pourra pas échapper à une réflexion en profondeur sur la manière de contrôle l’iBidule, les concepts développés avec l’iPhone, qui se manipule d’une main et d’un doigt, n’étant clairement pas tous transposables à un écran plus grand.
Plus généralement, pour Gruber, la sortie d’une tablette ou d’un engin équivalent pourrait, si elle se réalise, être au MacBook, ce que fût le Mac à l’Apple II. Tout comme certains produits Apple, la tablette pourrait en faire moins que ses prédécesseurs, mais le faire mieux de de façon plus fun.
Ce qui nous amène à réfléchir à la question du système pour une tablette avec une telle ambition.
Pour Gruber, Apple pourrait refaire le coup d’iPhone OS, un système basé sur la complexité et la robustesse de Mac OS X, mais qui offre une interface qui pourrait difficilement être plus simple. Plutôt que de choisir entre Mac OS X et iPhone OS, Apple pourrait créer un nouveau dérivé de Mac OS X qui utilise les mêmes bases, mais affublées d’une nouvelle interface graphique adaptée à son utilisation. Les ingénieurs de la Pomme étant passés maîtres dans l’adaptation des technologies existantes, le choix retenu pourrait être celui d’une seule base pour ses systèmes, une sélection judicieuse des interfaces de développements supportées (Cocoa Touch pourrait par exemple être de la partie) et une interface graphique dédiée (cf Mac OS X pour le Mac, iPhone OS pour iPod et iPhone ou encore la version de Mac OS X intégrée à l’Apple TV).
Pour définitivement nous ôter l’idée que la tablette ne serait qu’un iPod touch aux stéroïdes, il la compare avec l’iPod affublé d’un cadran rotatif qu’avait proposé Steve Jobs quelques secondes avant de montrer le véritable iPhone : ce serait avoir une vision restreinte des possibilités qui s’ouvrent à nous !
Petite info bonus, Gruber annonce qu’une première version développeur de Mac OS 10.7 pourrait être disponible à l’été 2010, en ligne avec l’objectif affiché de sortir une version majeure de Mac OS X tous les 18 mois (période du passage aux processeurs Intel mise à part).