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Palm : première défection

iMike

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Les déclarations d’amour et l’ouverture tous azimuts ne sont pas des arguments suffisants pour les développeurs : il faut encore que la plateforme soit bonne. Palm en fait aujourd’hui les frais : malgré l’annonce d’une plus grande ouverture que l’AppStore (possibilité de distribuer les applications en-dehors de l’App Catalog, pas de frais à l’année pour les logiciels open-source… Lire «Palm : du mieux pour les dévs»), le développeur Jamie Zawinski a décidé de lâcher la plateforme webOS.

Il s’agit d’une défection symbolique pour Palm, puisque Zawinski est l’un des tous premiers développeurs à s’être intéressé à la programmation pour le Pré – ça ne lui a d’ailleurs pas porté chance, Palm ayant dans un premier temps rejeté ses créations (lire «Dév : la vie n’est pas rose chez Palm»).

Pire encore pour Palm : Zawinski a décidé de passer avec armes et bagages sur iPhone ! Son argumentaire est simple : le Pré est un cauchemar à utiliser au quotidien. Il passe son temps à se demander si l’application sur laquelle il vient de tapoter sur l’icône va bien s’ouvrir, et quand. Il n’existe pas de synchronisation convenable avec le Mac. Les problèmes de performance et de compatibilité ont eu raison de son attachement à la plateforme de Palm… Et bien que celle d’Apple soit encore plus fermée que celle de webOS, Zawinski estime que l’iPhone «fonctionne, tout simplement».

Pour expliquer ce problème de performances, il faut rappeler que pour ses applications, Palm a fait un choix «tout web» : celles-ci ne sont en fait rien d’autre que des widgets, à la manière de ceux qu’on utilise sur le Dashboard de Mac OS X. Simple à programmer, mais il faut que le moteur du téléphone suive, et le Pré n’en a sans doute pas assez sous le capot…

Apple a d’ailleurs fait un temps ce choix pour l’iPhone : au départ, nous rappelle John Gruber, les applications pour le mobile pommé devaient être un mix d’HTML/CSS et Javascript. Cupertino a changé son fusil d’épaule entre l’annonce de l’iPhone en janvier 2007 et sa sortie effective; ainsi, certaines applications comme Météo, Bourse ou la calculette ne sont rien d’autres que des widgets, tandis que Calendrier ou Mail sont des applications natives.

Apple a bien essayé ensuite de «vendre» les webapps auprès des développeurs, mais a lancé bien vite un kit de développement et une boutique, qui ont fait le succès de l’iPhone.

Source 1, source 2