Dell n’aime pas les netbooks
C’est, étrangement, le point de vue d’un autre géant de l’informatique : Dell ! L’assembleur texan fait pourtant son miel des ultra-portables qu’il vend par palettes entières (et qui servent parfois à héberger Mac OS X, lire «Mac OS X pour Dell»), mais Michael Dell ne les aiment pas. Lors d’une petite conférence, le patron de Dell a ainsi affirmé que «si vous prenez un utilisateur qui a l’habitude d’un portable de 14 ou 15 pouces et que vous lui dites : “Voici un netbook de 10 pouces”, sa réaction sera “Hey, c’est vraiment génial. Il est si mignon. Il est si léger. Je l’adore”. Mais 36 heures plus tard, il dira : “Cet écran doit disparaître. Rendez-moi mes 15 pouces”» !
En cause : des écrans trop petits, des performances à la baisse, «à moins qu’il ne s’agisse d’une deuxième machine ou s’il s’agit de son tout premier ordinateur où les attentes sont limitées. Mais en tant que machine de remplacement pour un utilisateur expérimenté, ce n’est pas ce que nous recommandons». Les netbooks n’offrent pas «une très bonne expérience, et nous ne voyons aucun utilisateur heureux avec eux».
Michael Dell sait où est son intérêt dans cette déclaration : les portables «normaux» permettent à l’assembleur de gagner plus d’argent, au contraire des netbooks au prix de plus en plus serré. De plus, il voit avec l’arrivée de Windows 7 l’occasion de faire revenir le bon vieux portable dans les mains des utilisateurs, qui, s’ils veulent tirer tout le jus de la nouvelle version de l’OS de Microsoft, devront disposer d’une machine un peu plus puissante qu’un ultra-portable (la version pour netbook de Windows 7 est d’ailleurs bridée).