iPhone : vers l’affaire d’Etat?
“Quand Apple tousse, on sait désormais que Paris éternue” avait lancé, visionnaire, Patrick Bloche depuis la tribune de l’Assemblée Nationale en juin 2006, en plein débat sur la riposte graduée façon loi DADVSI. On s’aperçoit aujourd’hui qu’il avait raison, et même au delà, puisqu’après l’auto-saisine de la Commission et de la DGCCRF, le gouvernement s’est emparé de cette spécificité bien française des éclatements spontanés d’écrans d’Phone.
Apparemment, on ne se mouche pas non plus du pied au gouvernement, fut-ce en ce qui concerne la sécurité du consommateur puisque le cabinet du secrétaire d’Etat à la Consommation a publié aujourd’hui un communiqué de presse, indiquant que M. Hervé Novelli recevrait vendredi midi Michel Coulomb le Directeur commercial d’Apple France, afin d'”examiner avec lui les suites à donner à la demande formulée par la DGCCRF (Direction générale de la consommation, NDLR) concernant les causes de l’implosion de ces appareils et les mesures éventuelles qu’elle pourrait envisager dans ce cadre”. Le communiqué poursuit en précisant que “Hervé Novelli rappellera les obligations générales de sécurité qui incombent aux entreprises concernant les appareils mis sur le marché à disposition des consommateurs“. En clair, pour se faire taper sur les doigts.
Depuis la mi-août, les médias hexagonaux ont rapporté avec force détails une petite dizaine d’implosions spontanées d’écrans d’iPhones, en se hâtant d’en incriminer les batteries, dans des conditions parfois assez peu crédibles et pour une pandémie qui semble peur l’heure circonscrite au seul territoire français.