Protection sous X

La vocation première de Content Barrier est toujours de permettre de contrôler le contenu affiché par votre Macintosh, lorsque ce dernier est connecté au réseau des réseaux. La grande force de ce logiciel (et donc sa raison d’être) est de mettre en œuvre un contrôle en fonction de l’utilisateur qui se trouve derrière le clavier. Bloquer l’accès à des sites Internet selon ses critères personnels ou prédéfinis (lorsque vos enfants sont seuls devant le Mac), empêcher tout dialogue avec un éventuel pédophile ou tout autre individu dangereux durant un chat en ligne grâce à la fonction « Prédateur ». Ce produit prometteur que la rédac’ avait testé pour vous (confère le dossier idoine) semblait promis à un bel avenir. Avec cette version, Content Barrier, commence à gagner ses premières lettres de noblesse.

Installation et prise en main

Comme d’habitude, l’installation est rapide, transparente et sans douleurs. C’est une application « simple » (ce qui n’enlève en rien à son efficacité bien évidemment) qui s’apprivoise en un tour de main. Du moins pour les fonctions essentielles de base, mais bien que pour une personnalisation plus approfondie, les difficultés n’existent pas vraiment. Ce qui saute aux yeux immédiatement c’est une réelle modification de l’interface utilisateur qui épouse parfaitement les standards Aqua. Lors de la version précédente, nous avions un logiciel MacOS Classique sous couvert d’un habillage OS X. Au travers de cette simplicité d’utilisation qui se veut la marque de fabrique de la firme Intego, la nouvelle fenêtre de contrôle est beaucoup plus complète que celle de la version antérieure. Le produit donne une sensation de « profondeur » et d’efficacité.

Les Profils

Tout commence par cette fenêtre, celle de tous les dangers. En effet, c’est ici que vous allez définir quels sites seront interdits ou autorisés à la lecture, et que vous serez en mesure de créer vos filtres personnels. La tête pensante de cette fonction est incarnée par les quatre options qui se situent juste au-dessus de la fenêtre. Vous pouvez choisir de tout bloquer (aucune consultation Internet possible), de définir ce qui sera accessible ou pas, de ne rien bloquer du tout (mais là, le logiciel ne sert plus à rien 🙂 et enfin de personnaliser le tout par des réglages affinés. Cette dernière option vous permet de créer à l’infini des catégories qui se composent de mots-clé choisis par vos soins. On ne peut pas faire mieux dans ce domaine !
Le calendrier était une nouveauté intéressante, elle est toujours présente. Elle vous permet de définir des plages horaires pour les accès à Internet en fonction de qui se trouve derrière le Macintosh. Par exemple, une plage exempte de tout contrôle, une autre plage complètement grillagée par vos filtres et une troisième plage horaire à « mi-chemin » de la liberté.

Et c’est la combinaison de toutes ces fonctions ci-dessus décrites qui va vous permettre d’accéder à toute la richesse logicielle de Content Barrier. À vous de paramétrer selon vos goûts et obligations cette fenêtre qui est le véritable tableau de bord de l’application.

La fonction AntiPrédateur

Cette fonction fut introduite dans la première version de Content Barrier et pêchait par quelques imperfections. Nous avions avisé la firme Intego de ces lacunes qui nous semblaient indispensables de corriger pour assurer une légitimité complète au logiciel. Nous avons été entendu. Voici le Cerbère de l’innocence naturelle de nos enfants en action via toute une série de mots et d’expression qui peuvent êtres utilisés par d’éventuels détraqués ou pédophiles durant des sessions de chat sur les forums ou bien via un logiciel de type ICQ, AIM ou encore iChat.
Dans la première version sous MacOS 9 il ne nous était pas possible de nous servir réellement de l’option « données sortantes » en la paramétrant selon nos besoins. Aujourd’hui c’est chose faite, nous pouvons enfin nous servir de notre dictionnaire personnel et l’enrichir de façon illimitée sans que le logiciel ne connaisse le moindre « bug » de fonctionnement. Vous devrez donc activer les onglets des « données sortantes et entrantes » pour que la fonction AntiPrédateur soit effective et travaille en tâche de fonds.
J’ai donc créé un jeu de mots-clé personnel et je suis allé dire bonjour à l’ensemble de la rédac’ sous iChat. La fonction est performante puisque dès que le mot-clé est détecté vous serez envahi du message d’alerte et vous serez déconnecté de votre session de chat. De plus, si vous êtes pointilleux, vous aurez pensé à activer l’envoi automatique de l’alerte vie un courriel dans votre boîte aux lettres au travail (ou ailleurs bien évidemment). Vraiment efficace.

L’option d’intégrer les mots-clé, les filtres que vous aurez créés dans le corps des emails est tout bonnement judicieuse. Car il est impossible d’envoyer un courriel contenant une phrase, un mot interdit par Content Barrier (en standard ou vos jeux personnels). Et le message d’erreur de votre serveur SMTP (le serveur d’envoi de votre fournisseur d’accès) viendra le rappeler au malheureux utilisateur. Idem en sens inverse, si un courriel contient un de ces mots-phrases interdits, vous ne pourrez pas rapatrier le courriel dans votre logiciel. C’est vraiment très efficace.

Par contre je ne sais pas si techniquement la chose est faisable, mais j’aimerais pouvoir aussi contrôler ce qui sort du Macintosh lorsque le bambin se trouve sur un forum et qu’il répond aux messages. Dans ce cas de figure, Content Barrier ne peut rien faire pour nous (pour l’instant du moins). Mais bon, il faut dire aussi que dans les forums que le niveau de danger n’est pas identique à celui d’un chat.

L’historique

Une section à trois onglets qui vient en complément statistique pour que vous puissiez faire le récapitulatif de tout ce qui s’est passé entre le Macintosh et le réseau des réseaux. Vous seriez à même de savoir si vos enfants ont essayé de se connecter sur un site interdit, à quelle heure, et que la protection mise en place fut efficace. Des données statistiques viennent épauler le tout en vous présentant les données de façon précise. Vous pourrez toujours recevoir un courriel d’alerte lorsque quelqu’un veut se connecter depuis votre Macintosh (lorsque vous êtes au bureau et les petits à la maison par exemple) là où vous avez créé une interdiction de circuler. D’une pertinence moindre à mon avis, cette option prend tout son sens lorsque ce sont les notifications AntiPrédateur qui vous parviennent via le courriel. À ce moment-là, vous pouvez vous jeter sur votre téléphone mobile et appeler à la maison pour prévenir votre enfant du danger, même si la fonction du logiciel Content Barrier fonctionne correctement.

Et alors ?

La nouvelle version de ce logiciel est toujours basée sur la ligne directrice d’Intego : simplicité, efficacité et convivialité. Et le tout pour un prix correct de 72€. En 2001 cette application était vendue 53€, elle augmente d’une vingtaine d’euros presque deux ans après. La richesse de la nouvelle version les vaut largement…
Il est agréable de pouvoir prendre en main un logiciel rapidement, sans être obligé de lire et de relire cent fois son manuel, avant de l’utiliser. Les solutions de protection de ce type ne sont pas encore légions dans le monde MacOS. Intego continue à développer une solution sécuritaire de qualité, et cette dernière version l’atteste un peu plus.

La fenêtre des Profils

Un exemple de blocage

Le blocage de site

Pour :

– la richesse fonctionnelle
– l’efficacité en toute simplicité
– l’intégration OS X
– le prix de 72 €

Contre :

– l’impossibilité de contôler les forums dans cette version