Tu m’as googlé ?
L’acception d’une nouveauté par la masse se constate fréquemment à son passage dans la sémantique usuelle. Par exemple, nombreux sont ceux qui utilisent leur “frigo” (de Frigidaire) plutôt que leur réfrigérateur, se mouchent avec des “Kleenex” plutôt qu’avec des serviettes en papier, et utilisent Jaguar à défaut de rouler avec. Il en va de même aux États-Unis où le succès du moteur de recherche Google est validé par des expressions désormais populaires telles que « I googled your address on the Net », signifiant par là qu’on a recherché l’adresse de quelqu’un sur Internet… sans nécessairement passer par Google d’ailleurs. Et c’est là que le bât blesse. En effet, comme Xerox, Frisbee ou FedEx qui durent combattre leur popularité en leurs temps, Google a lancé ses avocats aux basques d’un site-dictionnaire pour empêcher que la marque Google ne tombe, à force d’usage et s’ils ne peuvent prouver avoir combattu cet usage, dans le domaine public. The Word Spy rassemble en effet de nombreuses définitions, dont celle du verbe “to google“, action de « rechercher une information sur le Web, particulièrement en utilisant le moteur de recherch Google ». Les avocats expliquent clairement que la marque est très importante, et qu’ils veulent être sûrs que « lorsque les gens utilisent ‘Google’, ils se réfèrent aux services de la société, et non à la recherche sur Internet en général ». Quoi qu’il en soit, le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur, et Google devra sans doute un de ces jours prendre la rançon du succès pour toute compensation. En attendant, le site a corrigé sa définition.
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