Steve Jobs n’aime pas les DRM : toujours des réactions
ZDNet a mis les mains dans le cambouis et est allé voir tous ceux que la lettre ouverte de Steve Jobs contre les DRM interpelle en France. Petit florilège…
– Jérôme Roger (SPPF, Société civile des producteurs de phonogrammes en France) : “L’ensemble des producteurs sont unanimes pour dire que l’absence d’interopérabilité est un frein au développement des offres légales. Et il semble que la levée effective de ses DRM soit un moyen de parvenir rapidement à cette interopérabilité. Mais il s’agit d’une décision qui appartient à chaque label.
En revanche, il est probable que les demandes vont maintenant se multiplier auprès d’Apple pour que sa plate-forme reprenne les fichiers sans DRM des labels indépendants. Nous serons très attentifs à la réponse d’Apple, car il n’y a aucune raison qu’il refuse d’accueillir ces catalogues.”
– Hervé Rony (SNEP, Syndicat national de l’édition phonographique) : “Il n’y a rien de neuf sous le soleil, c’est essentiellement une opération de communication. Steve Jobs botte en touche, comme tout fabricant de matériel, pour ne pas avoir à assumer sa part de responsabilité dans l’interopérabilité. Cela démontre de sa part un mépris et une indifférence pour le monde de la musique et de la création. Il fait tomber le masque, c’est un commerçant, qui n’a rien à faire des DRM.”
– Renaud Donnedieu de Vabres (not’bon miniss’ de la Culture) : “La seconde solution [éliminer les DRM], que préconise Steve Jobs, est la suppression pure et simple des mesures techniques. Les récentes initiatives de plates-formes légales françaises de téléchargement sans mesures techniques permettent en effet de proposer une offre plus attractive pour les consommateurs, notamment pour l’achat définitif. Elles démontrent que la loi n’avait rien interdit mais bien tout rendu possible.” Mais oui bien sûr…