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Militaire et sensible !

Calmusac

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©comedymadness.com

« Je sens que vous êtes anxieux aujourd’hui, y’a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous aider ? », telle est la phrase que peut prononcer l’étonnant robot développé à l’Université de Vanderbilt, Nashville, Tennessee. Mes professeurs d’intelligence artificielle avaient coutume de dire qu’on ne pourra vraiment parler d’intelligence que le jour où les automates refuseront de bosser pour des prunes, il semblerait que ce jour ne soit pas encore arrivé mais le simulacre approche, lui, à grand pas. En effet, le robot en question ne ressent évidemment pas l’émotion en tant que telle, il dispose simplement d’informations que lui fournissent des capteurs sensoriels disposés sur les vêtements ou la peau de son « maître ». Un électrocardiogramme, un capteur de variation de la sudation, un électromyographe apte à détecter l’activité musculaire minimale des mâchoires, un capteur de pression sanguine mesurant le degré de constriction des artères et un thermomètre, voilà l’attirail dont se sert le robot qui « utilise des algoritmes pour transposer l’information qu’il reçoit des senseurs en un format qu’il puisse comprendre », déclare Sarkar, « information qu’il traite en temps réel ».

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L’Université de Vanderbilt destine cette machine aux champs de bataille, en tant qu’assistant des stratèges militaires ; il s’agit donc d’une sorte de « destresseur » d’un nouveau genre : « le chef militaire humain peut être troublé et ne pas pouvoir demander d’aide à quiconque », indique Nilanjan Sarkar, membre de l’équipe de développement et professeur assistant au Département de Génie Mécanique de l’Université. En de tels cas, le robot peut communiquer une assistance psychologique, ou aider par certains actes pré-programmés. Si les tests s’avèrent satisfaisant, le robot en est encore à ses balbutiements, et surtout, rien n’indique qu’il sera bien accepté par son « maître » humain : « en tant que soldat, la dernière chose dont je veux est une copine artificielle à mes côtés qui n’arrête pas de me demander comment je vais alors que je suis sur un champ de bataille », déclare l’officier de communication du Bureau de Recherche Navale. Rien n’est gagné, mais en terme de recherche en tout cas l’avancée est prometteuse.
http://www.vanderbilt.edu/