Chronique d’un achat fébrile (10 et fin)
Que fait-on dans
un Bruxelles caniculaire en pleines vacances ? On s’offre un tout
nouveau PowerMac et on le raconte à tout le monde. Voici la chronique
consumériste d’un Juju assoiffé de gigahertz et de Jaguar.
Dixième épisode : Samedi 7 septembre
Ça y est, c’est la fin de ma longue attente du PowerMac. Voilà ma soif de nouveauté et de puissance rassasiée. Il ne me reste plus qu’à vous livrer les impressions que m’a laissées mon bipro 1 GHz, après deux jours d’intense utilisation…
Comme d’habitude, Apple a pris le plus grand soin pour emballer ses machines. Le mode d’emploi et les accessoires ont été religieusement mis sous plastique et tous les câbles ont été protégés par des embouts translucides.
Les accessoires
Désormais, tous les câbles sont gris clair, y compris ceux du clavier et de la souris. Le câble d’alimentation, lui, est frappé de la Pomme. On s’en fout, me direz-vous… et je ne vous donnerai pas tort !
J’apprécie qu’Apple livre une rallonge pour le clavier, un DVD vierge ainsi qu’un adaptateur DVI-VGA en plus du traditionnel connecteur pour le modem. Par contre, je regrette ne pas avoir reçu un câble Firewire, comme lors de l’achat de mon G4/400.
Bon, ce n’est que mon avis, mais ce nouveau boîtier est vraiment magnifique. Je trouve que sa robe grisée est encore plus raffinée que celle des QuickSilver. Quant aux clapets chromés du double lecteur optique et aux quatre ouvertures d’aération (qui ne sont pas que purement décoratives), ils sont du plus bel effet.
A propos des clapets CD, je suis admiratif : ils sont particulièrement balaises ! A la fermeture, j’ai l’impression de claquer la portière d’une Porsche 😉
L’arrière de la machine à un côté très pro et je trouve que la disposition des cartes PCI et des connecteurs mieux est pensée qu’auparavant.
A l’intérieur
Ce qui m’a tout de suite séduit, c’est le mécanisme d’ouverture, tout en métal; ce qui donne une impression de robustesse sans précédent quand on referme le flanc de la machine.
A l’intérieur, les matériaux utilisés me semblent de très bonne qualité.
Comme d’habitude, les différents éléments sont disposés de façon rationnelle. Rajouter de la RAM, une carte PCI ou un disque dur est presque un jeu d’enfant.
J’insiste sur le “presque” parce que j’ai un peu sué pour placer un disque sur le bus ATA 66. A vrai dire, j’avais peur d’abîmer quelque chose. L’opération s’est révélée bien plus simple que prévu car Apple a prévu des berceaux à clipser. Un vrai jeu de mécano !
Dans les forums, on s’est pas mal inquiété du bruit que causent les ventilateurs des “Double Mirror”. Je confirme que ces nouvelles machines ne sont pas des plus discrètes, surtout quand on bosse dans un environnement calme.
Le gros ventilo central tourne à vitesse variable. Ça va du doux ronronnement (la plupart du temps) à la soufflerie d’enfer (deux ou trois secondes au démarrage) en passant par de régulières petites montées en puissance. Mieux vaut donc placer la machine sous le bureau et écouter un peu de musique en sourdine comme j’ai l’habitude de le faire.
Lors de son premier démarrage, la bête exige un CD d’installation mais je ne pourrai pas vous en dire plus puisque que c’est mon revendeur Mac favori qui s’est chargé de cette étape.
Je vous confirme que le système livré est la build 6C125 et que Mac OS 9.2.2 est au menu. Ce dernier est parfaitement bootable, contrairement aux rumeurs qui ont circulé en août.
Classic se lance super vite mais je ne l’ai presque pas sollicité jusqu’à présent.
Jaguar est d’une fluidité vraiment jouissive. Un pur bonheur ! Mon nouveau bipro signe mon passage définitif à l’Unix d’Apple.
Les fenêtres se redimensionnent vraiment en temps réel et scroller dans les répertoires est aussi agréable qu’en MacOS 9. Je présume que la carte graphique ATI Radeon 9000 Pro y est pour quelque chose.
Les applications se lancent à une vitesse remarquable. Du moins, par rapport à mon ancien G4/400. Petit exemple : Explorer ne bondit qu’une fois dans le dock avant d’être opérationnel.
J’ai effectué quelques manipulations dans Photoshop (filtres sur gros fichiers) et Final Cut Pro (rendus d’effets complexes). Vraiment épatant ! Mais pas miraculeux. Je confirme qu’il n’y a pas un écart flagrant de performances entre ce nouveau bipro 1 GHz et l’ancien modèle QuickSilver.
Alors, la DDR-Ram et le bus à 167 MHz ne sont-ils qu’un leurre? Probablement pas. Mais honnêtement, je ne me sens pas apte à juger. C’est aux testeurs pro (comme Bare Feats) de nous éclairer scientifiquement sur les réelles performances. Je vous le répète: mon point de comparaison, c’est mon G4/400 d’août 2000… Dès lors, il est normal que je sois estomaqué par les prouesses de ma nouvelle bécane.
Je craignais de subir des incompatibilités soft et hardware. Jusqu’à présent, il n’en est rien. Mon ancien disque dur Maxtor jubile dans sa nouvelle maison. Tout comme ma carte SCSI Adaptec (2906). Mon scanner Linotype-Hell Saphir s’en voit ravi.
Côté imprimantes (HP Laserjet 2100 TN et Epson Stylus 1200), ça roule tout aussi bien. Le pied, quoi !
Les applis se montrent tout aussi dociles. Aucune n’a planté pour le moment. Je touche du bois…
Il y a bien une ombre à ce tableau idyllique: le prix canon. Je me joins à ceux qui dénoncent les tarifs excessifs d’Apple. Je n’aurais rien eu à redire si ma machine n’avait coûté (minimum) 20% de moins.
Enfin bon, comme elle s’inscrit dans un usage partiellement professionnel, je ne grince pas trop des dents. Mais suis-je objectif ? N’oubliez pas que ceci fut la chronique d’un achat fébrile… et que je n’ai plus toute ma tête 😉
THE END !
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