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Divers

Chronique d’un achat fébrile (9)

MacPlus

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Que fait-on dans
un Bruxelles caniculaire en pleines vacances (bien que maintenant, ce soit la rentrée) ? On s’offre un tout
nouveau PowerMac et on le raconte à tout le monde. Voici la chronique
consumériste d’un Juju assoiffé de gigahertz et de Jaguar.


Neuvième épisode : Mardi 4 septembre

10:45


“Il est là sur le quai… “ C’est en ces termes simples mais brutaux qu’Olivier-mon-revendeur-Mac-préféré met fin à des semaines d’attente dépressive. Comme ça, sans crier gare. Incrédule, je lui réplique un minable “Super…”. Rendez-vous est fixé dans son laboratoire high-tech vers 16h.

10:47


Je suis pris de tremblements puis de convulsions accompagnées de bave blanchâtre. Je crois ça s’appelle un choc post-traumatique.

10:53


Je me suis essuyé le visage et le parquet. Je lance un DVD de “Candy”, question d’amortir ma violente décompensation. Je sais qu’un jour, je finirai dans les annales de la neuropsychiatrie. Vous ne me suivez plus ? Pas grave: Candy, elle, sait de quoi je parle.

12:17


Je débranche furieusement mon vieux brol de G4/400 et le jette dans un coin de la penderie. Faut que tout soit clean pour le nouveau venu.

15:06


Sous les néons de mon garage, je suis au volant de mon bolide, prêt à partir depuis 45 minutes. C’est que je veux être à l’heure chez Oli. Et là, coup de GSM de ce dernier: “Dis, j’ai une mauvaise nouvelle. Hum, voilà… en fait, heu… ton Mac, et bien voilà… il n’est pas vraiment arrivé, tu vois… Mm?” Silence total. J’ai le souffle coupé et je cale mon moteur.

“Hahahahaha ! Poisson d’avril !, beugle Olivier par haut-parleur interposé. Je t’ai bien eu, pas vrai? Tu viens toujours à 16h?. Ca, c’est très malin… Choqué, je dois remonter dans mon appart pour reprendre mes esprits avec dix minutes de Candy.

15:59


En nage, je déboule chez Olivier, encore occupé à clipser mes barrettes de DD-Ram. Et là, c’est la révélation: le voici mon bi-gigahertz adoré, celui que j’ai tant attendu, celui qui m’a coûté plus de sueur froide, de surexcitation et de déprime que de coupures de banque.

 17:18


Après de longues considérations sur les bus ATA-100 et la cache de niveau 3, Olivier et moi, nous nous quittons, provisoirement. Je sors de chez lui en hissant fièrement ma boîte à Mac sur les épaules.

17:24


Souhaitant rentrer dans les meilleurs délais, j’insulte à peu près tous les automobilistes bruxellois qui ont l’audace de me croiser. J’accroche le flanc du tram 81 sans m’arrêter, avant de percuter une dizaine de parpaings sans sourciller. M’en fous. Faut arriver à la maison. Vite.

17:39


Pas besoin de passer par le garage. Je défonce la baie vitrée du hall d’entrée avec ce qui me reste de pare-choc. Je m’extirpe de ma carcasse fumante, triomphant, avec ma caisse magique à bouts de bras. Un voisin s’indigne. Je lui ricane au visage: “M’en fous, espèce de jaloux !”

17:40


Je sprinte dans les escaliers. L’ascenseur n’arrivait pas dans les 10 secondes. Ca y est ! Septième étage ! Hop, quatre coups de clé endiablés et je me précipite vers mon bureau. Le chat a le malheur de me barrer le passage. Un bon coup de pied et on n’en parle plus.

17:42


Voilà, j’ai arraché le carton d’emballage et je ne ressens même pas de douleur aux gencives. Hop je câble ! Hop j’allume !

17:58


Premières impressions : les ventilos ronronnent raisonnablement. Jaguar est d’une fluidité jamais ressentie. L’icône d’Explorer n’a eu le temps de bondir qu’une fois.

Sur fond de sirène de police, la gueule en sang, je nage dans le bonheur. Et ce n’est que le début…


Suite au prochain épisode…