Silicium photonique : Intel avance
Après des progrès dans les lasers hybrides et les modulateurs au silicium, Intel vient d’annoncer une nouvelle percée dans le champ de l’électronique photonique, avec une nouvelle catégorie de diodes de type Avalanche ; celle-ci a été développée en collaboration avec l’Université de Californie Santa Barbara, l’Université de Virginie, la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) qui fait partie du département de la Défense des Etats-Unis et la société Numonyx qui fabrique des puces NOR, NAND et RAM ainsi que des mémoires rémanentes à changement de phase, en ce qui concerne la production industrielle.
Basée sur une cellule photosensible au Germanium couplée à un cristal de silicium, l’Avalanche Photodetector transmet le signal de manière optique et non plus électrique, avec des gains de bande passante et de débit considérables que l’on peut se représenter en évoquant la différence entre une connexion internet par ADSL et la fibre optiue, à titre d’exemple. Selon le fondeur, la nouvelle technologie permettrait un gain de l’ordre de 10 à 100 en termes de rendement électrique, autorisant du même coup une augmentation substantielle de la bande passante qu’Intel établit à un Gain par largeur de bande de 340 GHz ; c’est d’ailleurs la première fois qu’un puce photonique au silicium dépasse les performances de son équivalent basé sur des matériaux optroniques traditionnels beaucoup plus onéreux, comme le phosphure d’Iridium.
Beaucoup moins onéreuses que les technologies actuelles, les puces Avalanche ouvrent la porte à des applications particulièrement prometteuses soit en termes d’économies d’énergie, pour des systèmes embarqués dans des serveurs ou mêmes des postes clients avec un gain de facteur 10 pour une distance équivalente, soit en termes de distance entre les relais pour des infrastructures toujours sur un facteur 10, soit enfin en termes d’augmentation de bande passante. Cela permet ‘espérer des systèmes multicoeurs plus performants, au moment où démarre la vague du cloud computing, mais également à de nouvelles classes d’appareils numériques entièrement nouveaux, sans compter des capteurs ultra-sensibles et à très faible bruit pour l’imagerie, la cryptographie quantique ou les bio-puces.
En attendant, et en jouant sur chacun des paramètres (distance, vitesse, économie d’énergie), il sera bientôt possible d’améliorer les infrastructures actuelle de l’Internet. Interrogé vendredi matin lors d’une conférence téléphonique Mario Paniccia, Intel Fellow et directeur du Photonics Technology Lab d’Intelne prévoit pas d’applications industrielles avant 2 à 4 ans : c’est à peu de choses près l’échéance à laquelle le réseau actuel est menacé d’engorgement. Difficile de ne pas saliver en pensant à ce que la technologie de PA Semi, récemment rachetée par Apple, pourrait donner connectée avec ce type de relais… (voir PA Semi 1 et 2)