Norton Internet Security 2.0

Prise en main

Une boîte aux couleurs traditionnelles de la firme Symantec, jaune et blanche, qui contient en l’espèce : un CDRom de l’application, un manuel de plus de 300 pages en français. Ce dernier est très bien réalisé comme à l’accoutumée (cf. le test sur Norton SystemWorks 2.0), je tenais à le souligner car cela devient rare. Les manuels au format .pdf ont pris le relais en la matière mais ils sont moins agréables à consulter.
Vous avez donc le choix entre installer le logiciel sécuritaire sous MacOS 8x-9x (dans une version 1.1) et sous MacOS X (dans une toute nouvelle version numérotée 2.0). Nous nous attacherons donc à tester l’application du Docteur Norton, uniquement sous ce dernier système.

Installation

Elle se révèle très simple, rapide, bref sans souci. Un petit redémarrage est conseillé pour que l’extension de Norton Privacy Control et celle de Norton Antivirus soient mises en fonctionnement et que cela vous évite un message ésotérique laissant supposer la présence d’un bogue quelconque. Je vous parle en connaissance de cause, et après avoir pris attache téléphonique avec l’éditeur qui m’a fourni cette explication. Et hop, vous voilà prêt à configurer votre armure logicielle pour surfer sans souci sur le réseau Internet.

Norton Internet Security, le contenu !

Commençons donc par le début, et examinons ce que cette application a installé sur votre disque dur. Tout d’abord le panneau de contrôle qui donne accès à tous les logiciels de cette suite et qui sera à placer dans le dock pour un accès immédiat, en cas de configuration ou modification diverse. Soulignons de suite un avantage certain à cette suite : c’est son côté opérationnel immédiat, sans aucune intervention de votre part. Ce qui peut s’avérer très confortable pour des débutants qui ne maîtrisent pas bien les concepts de Firewall, TCP/IP, ou encore de masque de sous-réseau.
Vous voilà doté de 3 logiciels aux fonctions bien précises :
–Norton Antivirus pour protéger votre Macintosh de tous les parasites numériques qui lui veulent du mal (virus, worm, ect).
–Norton Personal firewall qui est un pare-feu comme son l’indique et qui protège votre Macintosh de tentatives d’intrusion diverses sur votre machine.
–Norton Privacy Control qui est un utilitaire (uniquement disponible pour OS X) qui vous permet de vous affranchir des publicités envahissantes que l’on rencontre sur le réseau Internet, ainsi que de protéger vos données confidentielles enen bloquant l’émission (disque dur -> Internet) à votre insu.

Mais aussi, après une installation séparée par un simple glisser-déposer du CDRom vers votre HD, d’un logiciel en anglais (aucune traduction n’est encore prévue en langue française) fort pratique. Il s’agit de Who’s There? Firewall Advisor, une application qui vous offrira le luxe de savoir qui vous attaque, d’où est partie l’attaque et quelle est l’adresse email de votre envahisseur. Le logiciel aurait, bien entendu mérité une « francisation » immédiate, cela aurait été plus pratique pour les gens en disgrâce avec la langue de Steve Jobs, dont je fais partie. Je vous passe les détails concernant les versions d’évaluation ou autres goodies présents également sur la galette fournie par Symantec.

Les points forts

Il s’agit sans conteste de Norton Antivirus qui pérennise la qualité des fonctions habituelles dans la traque et l’éradication de parasites néfastes à la santé de nos machines. Grâce à la technologie Bloodhound, Norton Antivirus peut détecter des virus inconnus (ou non répertoriés, ce qui revient au même…:-), les analyser (au niveau de leur structure et de leur comportement sur le disque dur) pour mettre « la chose » en quarantaine. C’est une protection maximale à ce niveau, ce qui est agréable.

Norton Privacy Control est une nouveauté intéressante, cette application permet de vous protéger des publicités envahissantes sur les différents sites Internet que vous rencontrez lors de vos navigations sur la toile. Par défaut le logiciel est configuré pour refuser toute publicité naissante. Et par la suite, vous pourrez identifier plus précisément chaque publicité à bloquer par un simple glisser-déposer de son adresse dans la fenêtre de contrôle de l’application. Simple mais pratique.
Quant à interdire la sortie de certaines de vos données ce sera manuellement qu’il faudra stipuler ce qui doit sortir ou non. Nous retrouvons la même technique que pour le trousseau qui existait pour notre vieil OS, le défunt MacOS 9 !

Cependant il y a une application qui sort du lot à mon avis : Who’s There? Firewall Advisor. Malgré son interface en anglais (il y a le manuel de Symantec en FR toutefois mais les explications sont limitées en ce domaine) cette application est très utile. Chaque attaque peut être dépecée et vous livrer des informations très, très utiles sur le cybernaute qui vous veut du mal. Une interface graphique à la hauteur des données recueillies : une carte géographique vient préciser le départ de l’attaque (sur la copie d’écran vous verrez un « méchant » polonais). La fenêtre historique des attaques vous apporte un bilan très précis de ce qui s’est passé en indiquant la force de l’attaque via des drapeaux de couleur. Symantec a utilisé différentes couleurs (vert, orange ou rouge) pour le niveau de dangerosité. Les données sont conséquentes et relativement précises, bref que du bonheur dans notre malheur. Il ne manque plus que la localisation pour que cela soit parfait dirons-nous, dans un premier temps.

Vous constaterez la présence d’une option très intéressante dans le logiciel pare-feu de Symantec. Il vous suffit d’activer les fonctions Auto-Test (pour simuler une attaque et constater si sa configuration est efficace) et d’aller sur l’onglet Symantec Security Check. Vous serez alors dirigé sur le site Internet de l’éditeur qui va procéder à un   audit personnel de sécurité par rapport à votre machine, en fonction des protocoles TCP/IP employés. Quelques secondes après, le site livrera ses résultats via un graphique simple et explicite : vous constaterez alors si votre machine est sécure ou non. Relevant du « simple gadget », cette option est un plus appréciable toutefois. Car en fonction des configurations que vous aurez créées, Symantec vous livrera de nouveaux résultats ad hoc.

Les points faibles

Norton Antivirus présente une grande déception toutefois, qui est l’impossibilité de créer des zones sensibles sous MacOS X, alors que cette fonction est utilisable sous MacOS 9. Cette fonctionnalité permet de créer des zones sur le disque dur que vous estimez sensibles (par rapport aux données qui s’y trouvent), et qui sont surveillées en priorité comme l’huile sur le feu par le logiciel de Symantec.

Norton Personal Firewall est encore assez abscons pour le néophyte malgré le manuel en français détaillé et malgré le fait que par défaut votre logiciel est configuré pour une protection maximale. Si vous décidez de mettre les « mains dans le cambouis » vous connaîtrez toujours une expérience relativement désagréable. Pourquoi ? Parce que la configuration poussée n’est pas aussi aisée qu’avec le logiciel d’Intego par exemple (NetBarrier). Le côté ludique est absent de la chose et la conséquence immédiate est cette sensation de logiciel technique pour techniciens. Je sais que cette impression est relativement subjective, mais si j’ai ressenti cela d’autres Macusers le ressentiront. C’est toujours le point faible de Symantec.

Lors du test de Norton Systemworks 2.0, j’avais constaté déjà des différences en fonction des systèmes d’exploitation utilisés. Sous MacOS 9 vous utilisiez certaines options alors que sous MacOS X elles n’étaient plus disponibles : par exemple la fonction Wipe qui permet de formater une partition de son disque dur (unique en l’espèce) sans avoir à formater le disque dur en entier. Cet utilitaire est indispensable pour réinstaller des OS différents sans toucher à son système de base par exemple ou dans d’autres utilisations similaires. Sous MacOS X, vous ne pouvez pas effectuer l’opération. Eh bien, avec la version de Norton Internet Security c’est toujours la même chose. MacOS X bénéficie du logiciel Norton Privacy Control, alors que les utilisateurs de MacOS 9 ne pourront pas connaître les joies de bloquer les publicités indésirables via l’application de Symantec. Même s’il est vrai que Mac OS 9 est en fin de vie, et que Steve Jobs a demandé aux développeurs de cesser de travailler dessus, je ne peux m’empêcher d’avoir le sentiment que l’on se moque du client. Vous êtes éditeur, vous sortez un logiciel pour un système dédié mais pas différentes versions en fonction des besoins, des envies ou du système. C’est peut-être la preuve que Symantec accuse un certain retard pour la plate-forme Mac et axe sa politique de développement uniquement envers le monde Wintel, plus rentable?

Conclusion

Cette suite est globalement décevante car elle n’apporte rien de bien nouveau, sinon la mise à niveau pour MacOS X. Notre nouveau système a besoin d’un firewall, c’est indéniable. Bien que les options de base de MacOS X permettent un surf sans souci. Si vous êtes un adepte du Partage de Fichiers, un mur de feu sera plus que recommandé bien évidemment. Maintenant les solutions Intego (NetBarrier 2) sont toujours plus conviviales dans la prise en main et la configuration par rapport à celles qui sont proposées par le docteur Symantec. Norton sauve la mise toutefois avec son excellent antivirus (qui est une référence en la matière) et qui continue son bonhomme de chemin ; et l’application Who’s There? Firewall Advisor qui vous permet de tout savoir sur votre agresseur. Voilà une suite qui n’est pas indispensable à acquérir, à l’exception de Norton Antivirus. Mais ça vous le saviez déjà… :-).

Pour

– Norton Antivirus performant
– Live Update!
– Who’s There? Firewall Advisor
– Configuration par défaut efficace
– Le prix de 89,99 EUR

Contre

– Différences entre les versions MacOS X et MacOS 9
– Norton Personal firewall trop abscons encore et peu convivial
– Pas de grandes “nouveautés”