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Système

RoughlyDrafted explique Snow Leopard

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Pour ceux qui auraient été frustrés par le manque de communication d’Apple vers le grand public à propos de la sortie de Mac OX 10.6 RoughlyDrafted en rajoute une couche pour expliquer en quoi consisteront les améliorations apportées à Snow Leopard sous la houlette de Bertrand Serlet.

Et le site web de revenir sur l’histoire de Mac OS X dont Apple a, malgré les nouveautés tape-à-l’oeil ou utiles de ces dernières années comme Dashboard ou Spotlight, réussi à augmenter les performances par exemple en prenant le temps d’unifier (ou diversifier encore, c’est selon le point de vue) les systèmes de démarrage et d’arrêts des applications, scripts et démons sous Mac OS X. Un exemple frappant étant le temps de démarrage de Mac OS 10.4 Tiger largement plus court que sous les précédentes versions de Mac OS X.

Si d’après RoughlyDrafted, Core Animation ou QuickTime X sont issus de technologies développées pour l’iPhone, les améliorations qui intégreront Snow Leopard seront directement liées au matériel qui fait tourner Mac OS X.

Grand Central devrait permettre d’améliorer les performances des applications conçues pour Mac OS X sur les processeurs utilisant plusieurs cœurs. Pas la peine de revenir sur la tendance à la multiplication de ces cœurs pour pallier à la faible augmentation de la cadence des processeurs, il faut maintenant permettre aux développeurs de programmer des applications efficaces.

Et Grand Central Dispatch devrait le permettre en optimisant la manière dont sont envoyées les unités de calcul au processeur. L’auteur de l’article prend l’analogie de la téléphonie classique contre la VoIP. Dans le premier cas, on connecte des fils bout à bout pour permettre à deux correspondants de se parler avec tous les problèmes de fragilité de la ligne que cela pose tandis que dans le second cas, on découpe la voix en paquets envoyés à travers le réseau qui se débrouillera pour, la grande majorité du temps, lui faire emprunter la voie la moins embouteillée et donc la plus rapide.

Même système appliqué aux fils d’exécution qui seront découpés et envoyés aux cœurs les plus disponibles. Mais pas seulement car Grand Central devra également permettre une vision globale de la charge des cœurs à disposition du système pour anticiper et optimiser la répartition de la charge globale.

Le 64 bits arrivé avec Tiger et popularisé avec Leopard devrait arriver avec 10.6 au coeur de la machinerie Mac OS avec la généralisation du fonctionnement des applications Apple en 64 bits. Si, revers de la médaille, le 64 bits augmente la consommation de mémoire, les performances devront en revanche être au rendez-vous, notamment pour les applications qui utilisent de manière intensive le processeur. L’expérience d’Antoine Rosset sur son logiciel OsiriX est à ce titre édifiante : +100% de performances juste en recompilant en 64 bits.

OpenCL sera également une pièce du puzzle qui devrait permettre à Apple d’augmenter radicalement les performances. Ainsi pour des portions précises de calculs hautement parallélisables (encodage audio/vidéo, maths, physique, etc), le système sera capable d’exploiter la puissance phénoménale qui se cache dans les cartes graphiques.

Et pour faire face à la grande variété de cartes graphiques disponibles sous Mac, Apple a prévu de faire d’OpenCL un système de compilation à la volée. Ainsi, au moment de la compilation de l’application les morceaux de code qui pourront être traités par la carte graphique, seront traduits dans un code intermédiaire (le bytecode) qui sera lui même compilé au moment de l’exécution en fonction de la carte graphique disponible et du langage qu’elle comprend. Cette étape intermédiaire permettant à la fois de supporter un grand nombre d’architectures mais également d’être prêt à l’apparition de nouvelles architectures dans le futur tout en produisant du code optimisé pour chacune d’entre elles.

Si l’on ajoute à cela la gestion possible par Grand Central des morceaux de code à destination de la carte graphique pour optimiser leur répartition, on commence à entrevoir le travail que cette version, “sans nouveauté” comme l’appelle Steve Jobs, va procurer aux ingénieurs de la Pomme.

WWDC 2008: New in Mac OS X Snow Leopard