Suivez-nous

Bureautique

iWork ’07 doit enterrer AppleWorks

Plaidoyer pour une suite iWork qui se démarque, comprenant des outils modernes complets et suffisants : il faut tirer le trait sur AppleWorks !

Talkinghead

Publié le

 

La suite bureautique iWork ’07 d’Apple devrait évoluer bientôt, vraisemblablement lors de la MacWorld de San Francisco la semaine prochaine…

Sortir du Moyen-Âge bureautique
Etait-ce juste faute de temps que Steve Jobs s’était contenté de lister les nouveautés de iWork ’06 l’an dernier ? La donne pourrait changer en ce début 2007, avec le remplacement définitif d’AppleWorks, car le passage intégral à Intel et les modernisations qu’il implique relèguent AppleWorks au Moyen-Âge des trente ans de la firme à la pomme ! Comment et quand Apple présentera-t-elle enfin un successeur complet à « l’intégré » moribond, au format au suffixe en « .cwk » qui n’évoque ses origines qu’à de rares contemporains, lorsqu’il s’appelait ClarisWorks ?

Des prétendants modernes
AppleWorks et avant ClarisWorks possédaient les atouts de leur époque, désormais révolue. Claris Homepage a bâti les premiers sites en WYSIWYG sur Mac. Avec l’apparition d’iWeb l’an dernier, Apple réinventait une alternative maison pour bâtir des sites internet avec une simplicité enfantine. Keynote avait ouvert le bal, en dansant sur la tombe de l’outil de présentation d’AppleWorks, et Pages jeté la couronne mortuaire sur son traitement de texte, maintenu sous assistance thérapeutique depuis 1998.

Une base de données pour étendre la base d’utilisateurs
Suivants sur la liste, deux autres activités, pouvant fusionner, qui laissent sur leur faim les utilisateurs comme les professionnels : tableurs et base de données. Les feuilles de calcul a minima présentes dans Pages et Keynote sont loin de combler les attentes. Où est la base de données et le tableur qui enfouiront ceux d’AppleWorks ? Carnet d’adresses et iTunes ont bel et bien des données organisées ? Le dossier Utilitaires compte bien le programme Administrateur ODBC, qui permet « d’établir des connexions entre des bases de données et des applications conformes à la norme ODBC » ?.

Manque d’une excellente table
Se frotter davantage à Microsoft et à son Excel effraie-t-elle Apple ? L’ouverture des documents Excel et l’enregistrement – ou l’exportation – à son format « .xls », encore une attente insatisfaite. Mais Keynote s’accomode des fichiers PowerPoint, et Pages se coltine les documents « mis en page » dans Word, sans froisser Microsoft au-delà du tolérable : il poursuit le développement d’Office pour Mac. Les partisans du tout-Apple en bureautique, qui voient leurs rangs grossir, veulent un tableur : nouveaux utilisateurs détournés de Windows, Linuxiens esthètes convertis à la saveur de Cupertino, militants anti-Microsoft… iLife attire les foyers, et la continuité est naturelle entre ses logiciels conviviaux et ceux destinés aux petites entreprises ou sociétés unipersonnelles, la première cible du Macintosh. Il suffirait de transformer l’essai pour qu’Apple remporte des points sur ce front de la bureautique simple et efficace, après tant d’échecs passés. L’heure a sonné pour une prise de risque !

Dessine-moi en vectoriel et en bitmap
Pourquoi nous priver d’un dessin ? Autre absent à iWork qui fleurit sur la palette Point de départ d’AppleWorks, le dessin vectoriel et bitmap. La diplomatie à l’égard du chatouilleux Adobe gêne-t-elle Apple aux entournures ? Il existe pourtant de la marge pour réaliser un logiciel digne d’intérêt, un deux-en-un, qui fasse référence sur nos Mac : Aperçu ouvre les fichiers Photoshop, OS X maîtrise la gestion des polices et des couleurs, les potentialités du PDF, CoreImage, CoreGraphic. Google propose bien SketchUp.

Une bureautique à hauteur de Leopard
« Apple is building the successor to AppleWorks », avait déclaré le patron d’Apple lors du lancement de la première suite iWork en 2005. Vœu pieux ? En prélude à la MacWorld de San Francisco et d’une Keynote toujours spectaculaire, un nouvel iWork devrait boucler la boucle d’un Mac indépendant. Un digne successeur d’AppleWorks couvrant au moins l’éventail traitement de texte et mise en page, outil de présentation, tableur et base de données, dessin vectoriel et bitmap. Un iWork plus ambitieux qui fournisse des outils évolués, séduisants et qui comble un manque évident en regard de Mac OS X. Là aussi il faudra contrer Windows Vista.

Pour s’aligner sur Leopard, Mac OS X doit écrire l’épitaphe d’AppleWorks, quitte à hausser le prix d’un iWork survitaminé. La renommée et la popularité d’Apple sont à la hausse, mais AppleWorks fait figure de zombie. A Apple de développer intégralement, cette fois, en peaufinant son code et ses performances, pour effacer ses tentatives en bureautique sous perfusion depuis des décennies.