Le cinéma n’aime pas internet
Le PDG de Gaumont Nicolas Seydoux, lui même aussi président de l’Association de Lutte contre le Piraterie Audiovisuelle (ALPA) répond aux questions du journal Le Monde sur le piratage vidéo. D’après lui et le CNC, ils estiment à environ un million de téléchargements illicites de films en france chaque jour. Ces chiffres datant de plus d’un an, correspondraient, suivant ses calculs, à deux fois plus de pirates que de visiteurs des salles obscures, ce qui donne un manque à gagner d’environ un milliard d’euros par an pour les entreprises du cinéma. Mais les calculs sont larges et ne prennent pas en compte le fait que l’on puisse aller au cinéma et télécharger en même temps le film. En outre, Nicolas Seydoux veut “faire du net un partenaire, et non pas un destructeur de valeur”, et estime que le marché de la vidéo à la demande (VOD) pourrait atteindre 200 millions d’euros en 2011. Concernant le législatif, le PDG de Gaumont souhaiterait une échelle pénale plus large incluant des peines différentes suivant le niveau de piratage de l’inculpé, la loi ne punissant que les gros.
