Sarkozy à la chasse aux pirates

Après les banlieues, les pistes de ski, les stades et les écoles maternelles, Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, veut désormais faire place nette sur le web. A l’occasion du débat au parlement du fameux projet de loi DADVSI, il a reçu place Beauvau des “représentants” du secteur de la musique tel Pascal Nègre, Julie Zenatti, Julien Clerc, Enrico Macias, Calogero et le groupe Kyo avant que le parti de la majorité qu’il dirige dépose des amendements sur le texte sur les droits d’auteur.

Soutenu dans sa démarche par Pascal Nègre, président d’Universal-Music France, ainsi qu’un membre du groupe Kyo qui déclarait à la sortie de la réunion : “avec internet, on peut faire n’importe quoi. On peut empêcher ces sites d’être utilisables en France. Ils le font bien en Chine” avant d’ajouter qu’il s’agissait “juste d’une comparaison technique“. Le ministre a clairement affiché sa volonté de “chasser les logiciels qui sont des gros contrefacteurs”.

Une confusion relevée par la ligue Odebi : “La Ligue dénonce la grave incompétence d’un ministre qui n’est pas capable de comprendre que la technologie est neutre, et que seul l’acte individuel consistant à utiliser un logiciel d’une certaine façon peut être illicite. Nicolas Sarkozy veut-il interdire les couteaux de cuisine ou les voitures, ou encore la langue française? Et, pourquoi pas, pour être logique : les courielleurs et les logiciels de messagerie instantanée ?”